France
17/12/2007 10:05

Opposition entre syndicats et gouvernement sur l'augmentation des salaires des fonctionnaires


Le ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, a une nouvelle fois exclu lundi une telle augmentation et proposé de négocier un mécanisme garantissant le pouvoir d'achat des fonctionnaires.



Syndicats et gouvernement s'opposent à propos d'une éventuelle augmentation générale des salaires des fonctionnaires avant l'ouverture de négociations salariales dans la fonction publique.

Interrogé sur l'éventualité d'une augmentation générale sur France 2, il a répondu : "Non, moi je ne souhaite pas, parce que l'augmentation générale, c'est une augmentation anonyme."

"Il y a beaucoup de gens aujourd'hui, de fonctionnaires, 75%, qui ont bénéficié à un titre ou un autre d'augmentations qui ont été très au-delà du chiffre de l'inflation", a ajouté le ministre.

"Il faut regarder ceux qui ont perdu, garantir ceux-là dans un mécanisme sur lequel il faut qu'on se mette d'accord avec les organisations syndicales, très transparent, qui fasse qu'aucun fonctionnaire ne perde de pouvoir d'achat."

"On doit discuter aussi des mesures catégorielles, des heures supplémentaires, du rachat des comptes épargne-temps, de la rémunération au mérite", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de Force ouvrière a au contraire jugé qu'"on ne peut pas éluder la question de l'augmentation générale".

"Il peut y avoir d'autres types d'augmentation mais l'augmentation générale doit être sur la table aujourd'hui", a expliqué Jean-Claude Mailly lundi sur LCI.

Selon le responsable syndical, "ne pas faire d'augmentation collective, c'est tuer la culture d'entreprise".

Interrogé sur la suppression annoncée de 35.000 postes de fonctionnaires par an à partir de 2009, Jean-Claude Mailly a estimé que "ça procède d'une mauvaise méthode, 35.000 c'est encore une vision budgétaire".

Il a ajouté que les syndicats avaient demandé "un vrai débat sur le rôle, les missions du service public" et critiqué la méthode employée par le gouvernement avec la révision générale des politiques publiques (RGPP), un audit du service public dont les premières propositions ont été dévoilées la semaine dernière.

"Avec qui on en a discuté ? Ca s'est traité entre quelques personnes, le secrétaire général de l'Elysée, le directeur de cabinet du Premier ministre, qui ont annoncé toute une série de mesures."

"C'est annoncé sans débat, sans concertation, sans rien", a-t-il ajouté.

Source: http://fr.news.yahoo.com

Yasmina Kehiha



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