Afrique et Moyen-Orient
22/12/2015 10:50

Peut-on vraiment reverdir l'Afrique ?

En marge de la COP 21, dix pays africains ont décidé de s'unir pour récupérer 100 millions d'hectares de terres arables. Ce projet, baptisé AFR100, sera mené conjointement par dix pays : la RDC, l’Ethiopie, le Kenya, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Niger, le Rwanda, le Togo et l’Ouganda. Il sera doté d'un budget d'1,5 milliards de dollars.



Son objectif est de récupérer de grandes surfaces de terres arables afin de permettre aux paysans locaux, suppose-t-on, de pratiquer une agriculture de subsistance et d'améliorer leur niveau de vie. L'un des grands défis qui s'offrent à l'Afrique semble en effet de pouvoir mieux exploiter les sols.
Le projet de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, mis en œuvre par l'Union Africaine au début du siècle, prévoyait de par ailleurs de planter une ceinture d'arbres d'est en ouest afin de stopper l'avancée du désert. L'Initiative Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel réunit plus de 20 pays de la région sahélo-saharienne, dont l'Algérie, le Burkina Faso, le Bénin, le Tchad, le Cap-Vert, Djibouti, Égypte, Éthiopie, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Somalie, le Soudan, la Gambie et la Tunisie.
La plantation d'arbres a été rapidement abandonnée et le projet s'est transformé en outil de développement rural capable de répondre aux besoins locaux des populations. Le projet s'est donc morcelé dans le but d'accroître son efficacité.
En l'état, le tout nouveau projet AFR100 a pour objectif de récupérer des terres arables devenues improductives et de créer des zones de captage et de stockage naturel de carbone. Son premier bilan n'est pas attendu avant 2020.

Henri Vario-Nouioua








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