France
18/02/2007 23:44

Présidentielles 2007 : les pactes

A l’approche des élections présidentielles 2007 en France, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy proposent aux Français un pacte, pacte présidentiel pour l’une, pacte républicain pour l’autre. Ces pactes, ayant quitté le domaine de l’idéologie pour rejoindre celui de l’électoralisme, répandent une petite odeur de souffre.



Des pactes électoralistes

Les pactes n’ont pas toujours été accaparés par les partis politiques. Témoin cet extrait d’un article de septembre 2001 en Espagne :
« Un nouveau pacte social est nécessaire qui corresponde à la nouvelle phase transnationale de l'accumulation capitaliste. La question à éclaircir est celle des termes de ce pacte et de sa viabilité pratique… La pleine reconnaissance de l'immigré comme sujet social (politique), condition préalable à toute intervention sur des bases solidaires réelles, exige la rupture du pacte citoyen que nous avons forgé au cours de ces dernières années. »

Dans ces années-là, ils avaient même un contenu philosophique ou idéologique.
A l’approche des élections présidentielles 2007 en France, et apparemment dans toute la zone francophone, (Maroc, Kabylie, Sénégal) on a quitté l’idéologie pour rejoindre l’électoralisme. Bizarre, non ? Après tout, un programme présidentiel doit bien être supporté par une idéologie puisqu’il ne saurait consister en la longue énumération des milliers de mesures à prendre pour changer notre vie.

Si vous suivez les liens, vous constaterez que les pactes, au Maroc, en Algérie et au Sénégal, répandent une petite odeur de souffre.
Ségolène et Sarko, ici en France, ont pactisé: pacte présidentiel, pacte républicain.
Pacte et souffre, l’un et l’autre ont-ils quelque chose en commun ? Chaque lecteur, en fonction des informations qu’il a rassemblées jusqu’ici, apportera sa réponse.
Toutefois, tous les lecteurs, ou presque, répondront la même chose si on leur demande quel mot est associé en priorité avec pacte : ils diront diable.

Voilà donc une campagne au cours de laquelle les deux principaux protagonistes ont choisi un mot-pilote lié au mal, à l’immensité des zones d’ombre tapies aux confins de nos esprits.
De deux choses l’une, soit ils ont commis une lamentable erreur de communication, soit ils pensent vraiment que le diable existe et ils s’apprêtent à incarner son règne.
Vous avez une autre hypothèse, vous ?

Attention, c’est pernicieux, les pactes.

Sarkozy, avec ou sans oreillette, a déclaré qu’il n’était pas d’accord pour qu’on soit polygame, qu’on excise les femmes et qu’on égorge les moutons dans les baignoires … Personne n’a relevé que les femmes et les moutons étaient ainsi placés sur le même rang. Pourtant, je suis persuadé que peu de téléspectatrices de TF1 ont pris un bain après l’émission, de peur de s’imaginer dans un bain de sang, excisées sur le vif au milieu de ses co-épouses hurlantes. Ce soir-là, il a perdu les voix de nombreuses femmes musulmanes.
Et Ségolène à Villepinte? C’est plus tendancieux. En fait, elle devait avoir les foies (ça se comprend, notez bien). Elle a déclaré, de sa voix capricante* et le point sur l’estomac, cette volonté qu’elle a, chevillée au corps, d’un destin meilleur pour tous les enfants de France. La foi n’y était pas, la sincérité non plus. D’ailleurs, elle n’avait pas la main sur le cœur. Ségolène, on commence à le savoir, n’a pas de cœur, elle a un corps. Comme je le disais, c’est plus tendancieux. On peut aussi supposer que de sulfureuses vapeurs gastriques lui donnaient des crampes. Mais quand même : femme sans cœur, ayant un corps et qui ment…

Exit, les pactes

Alors, vraiment, les pactiseurs, il vaut mieux les « éviter ».
Exit, les pactes et leurs brumes infernales.
Marie-Georges Buffet et François Bayrou ne pactisent pas eux.

Mais j’apprends à l’instant que la fin du monde est programmée pour 2036. L’astéroïde Apophis, bien nommée en l’occurrence puisqu’ Apophis incarne le chaos, le mal cherchant à anéantir la création divine, en sera l’auteur.
L’information vient de tomber au journal TV de 23 heures.
Et, merde! On est foutus : les medias s’y mettent aussi !



*http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/fast.exe?mot=capricant
CAPRICANT, ANTE, adj.
Qui fait des bonds analogues à ceux de la chèvre.
B. P. métaph. [En parlant de la pensée, de productions de l'esprit] Fantasque, capricieux. Les papotages capricants et giratoires d'une préface absolument inutile (J. RICHEPIN, La Chanson des gueux, éd. rev. et augm., 1881, p. VIII)

S. D.



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