Régions
17/02/2007 11:47

Salon de Provence: Un peu d'histoire

Par Fabrice Cauchi reporter Editoweb

C'est en 871 qu'apparaît pour la première fois le nom de Salon, à l'époque où se constitue la Provence, sous l'autorité de l'Empire Romain Germanique. Dès le Xe siècle,



la Fontaine Moussue
les archevêques d'Arles bâtissent une position fortifiée sur ce site carrefour entre Arles, Avignon, Aix et Marseille.
A ce même emplacement est progressivement construit, depuis le XIIIe siècle jusqu'à l'orée de la Renaissance, le Château de l'Empéri (du nom du Saint-Empire R). Remarquable exemple de l'évolution de l'architecture castrale, il abrite aujourd'hui un musée.
A la Renaissance, Adam de Craponne change la destinée de Salon. Afin d'apporter l'eau qui manque à la Ville, il conçoit un canal qui, en détournant l'eau de la Durance, irrigue la cité et la plaine de Crau, permettant un formidable développement agricole et économique. Pour son œuvre, la cité lui rend hommage par l'érection d'une statue en 1854.

la terre de Salon de Provence, c'est la Crau

la Fontaine Moussue
S'il ne reste aujourd'hui que 12 000 hectares de cette "Crau originelle", c'est grâce au formidable ouvrage conçu et mis en œuvre par Adam de Craponne au XVIe siècle, qui apporta l'eau et la fertilité manquantes à ces terres arides.

L'idée première de Craponne fut d'aller chercher les réserves d'eau de la Durance afin d'exploiter ces grandes surfaces agricoles. Si l'irrigation par canaux était pratiquée depuis le XIIe siècle en Provence, l'ouvrage de Craponne présente un caractère exceptionnel et novateur : il s'agit d'un ouvrage mixte (canal d'irrigation et usinier), et du premier véritable "grand canal".

Ces mêmes prairies servent de pâtures aux troupeaux ayant passé l'été dans les alpages. La transhumance des moutons est à Salon une pratique ancestrale. A l'époque de la transhumance à pied, les troupeaux faisaient une halte à la fontaine moussue, étape traditionnelle sur le chemin des Alpes.


de l'Olive au Savon

la Fontaine Moussue
Au XIXe siècle, la culture de l'olivier et le négoce de son huile sont l'une des ressources majeures des salonais. Forte de cette matière première, la ville se lance alors dans le sillage de Marseille, dans la fabrication du savon suivant les règles codifiées par un édit de Colbert depuis 1688.
Fers de lance de l'activité économique de la ville, ces négociants prennent aussi une part active à sa vie sociale et culturelle.

Ainsi, la construction du théâtre, inauguré en 1884, est due à la volonté et au financement d'un riche commerçant du nom d'Armand, qui y laissera d'ailleurs sa fortune. Durant cette même période, de nombreux "cercles" se créent, dont celui des Arts, ouvert en 1886.

Si la première guerre mondiale, puis la crise de 1929 marquent un coup d'arrêt à ces décennies d'euphorie, Salon conserve de cette période un patrimoine architectural de charme, mais aussi des savoir-faire traditionnels.


Fabrice Cauchi








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