France
03/04/2008 11:27

Sarkozy confirme l'envoi de renforts français en Afghanistan


Nicolas Sarkozy a confirmé à ses partenaires de l'Otan l'envoi d'un bataillon français dans l'Est afghan, aux côtés des troupes américaines déployées à la frontière avec le Pakistan.



"J'ai décidé de renforcer la présence militaire française avec un bataillon déployé dans la région Est", a-t-il déclaré selon le texte de son intervention devant le sommet de l'Alliance atlantique qui se poursuit ce jeudi à Bucarest.

Le chef de l'Etat confirme ainsi les propos tenus la veille par le porte-parole de l'Alliance atlantique, James Appathurai, qui avait évoqué une contribution française "substantielle" à l'opération alliée engagée depuis 2001 en Afghanistan.

Aucun détail n'a été donné quant au nombre de soldats envoyés ou redéployés dans le pays, où l'armée tricolore compte pour l'instant 1.500 hommes.

"L'important, c'est la décision de principe", avait déclaré un diplomate français à la veille de l'ouverture du sommet. "Aucun chiffre n'existe car il sera le résultat de discussions entre militaires."

De source française, on souligne qu'un bataillon comprend entre 800 et 1.000 hommes. Mardi dernier, le Premier ministre François Fillon avait évoqué l'envoi de "quelques centaines de soldats".

A Bucarest, Nicolas Sarkozy a également confirmé que la France prendrait le commandement de la région Centre de l'Afghanistan, où la plupart de ses soldats sont cantonnés à Kaboul, la capitale, "pour un an, à compter de cet été".

"NOTRE OBJECTIF EST MILITAIRE, IL EST AUSSI CIVIL"

Devant ses 25 partenaires de l'Alliance, le président français a expliqué ses motivations en réitérant sa vision de la construction d'un Afghanistan "souverain, stable et réconcilié avec lui-même".

L'Afghanistan est à ses yeux un enjeu "central" et "essentiel" pour la sécurité internationale, les relations entre l'islam et l'Occident et l'avenir de l'Alliance, "car si nous échouions, comment pourrions-nous envisager demain de lancer de nouvelles opérations loin de nos bases ?", a-t-il fait valoir.

Le chef de l'Etat a également rappelé des éléments sa lettre envoyée le 27 mars à ses partenaires qui, selon un diplomate français, devrait "être au coeur" de la déclaration que le sommet va adopter dans l'après-midi à l'issue d'une réunion consacrée à l'Afghanistan.

Y sont conviés le président afghan Hamid Karzaï, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso et les dirigeants des 14 pays non membres de l'Otan qui participent à la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

"Notre objectif est militaire, il est aussi civil", a dit Nicolas Sarkozy, qui a plaidé en faveur d'un engagement "dans la durée" visant à "rendre les Afghans maître de leur destin" et d'un effort militaire "inscrit dans une stratégie globale".

L'envoi d'un bataillon français dans l'Est du pays, où ils se battront aux côtés des Américains, devrait permettre à ces derniers de déplacer leurs troupes vers le Sud, où Canadiens et Néerlandais demandent des renforts.

Selon Appathurai, d'autres pays ont annoncé des renforts lors du dîner qui a clôturé la première journée du sommet de l'Otan, qui se déroule jusqu'à vendredi à Bucarest.

George Bush peut donc s'estimer satisfait, puisqu'il voulait revenir de Bucarest avec l'assurance que des troupes supplémentaires viendraient renforcer les 47.000 hommes de l'Isaf afin de "battre les terroristes" en Afghanistan.

Le président afghan Hamid Karzaï s'est montré optimiste dans la capitale roumaine. "Le succès est en vue, l'échec n'est pas une option", a-t-il déclaré lors d'une conférence du German Marshall Fund. "La partie difficile est derrière nous."

yahoo.com

Y.K/sourcesWeb



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