France
16/06/2009 19:23

Sarkozy plaide pour un monde social régulé

S'inscrivant dans les pas de François Mitterrand en 1982 et surtout de Jacques Chirac en 1996, Nicolas Sarkozy a exposé, lundi 15 juin à Genève, une vision sociale du monde très française devant un public acquis : celui des délégués de l'organisation internationale du travail (OIT).



'La crise nous rend libres d'imaginer', a affirmé M. Sarkozy, qui a jugé 'chimérique et irresponsable de croire que les peuples subiront sans rien dire les conséquences de la crise'. Dans ses pires scénarios, l'OIT prévoit une hausse de 50 millions des chômeurs de 2007 à 2009 tandis que 200 millions de travailleurs basculeraient dans la pauvreté extrême. 'Réveillons-nous', exhorte le directeur général de l'OIT, le Chilien Juan Somavia.

M. Sarkozy estime avoir vu juste, en appelant en septembre 2008 à une réunion des dirigeants des principales puissances de la planète pour juguler la crise financière. Il a ainsi initié les réunions du G20. A Genève, M. Sarkozy a proposé de mettre l'emploi au menu du G20 de septembre, souhaitant que l'OIT y soit invitée. Il a surtout défendu un monde régulé, plaidant pour des normes sociales contraignantes. 'Une norme qui n'est pas obligatoire n'est pas une norme, c'est une recommandation, c'est un conseil, c'est une feuille qui s'en va dans le vent', a-t-il affirmé.

M. Sarkozy veut aussi que la mondialisation ne soit plus régulée par la seule concurrence. Il propose de lier le règlement des litiges au sein de l'organisation mondiale du commerce (OMC) au respect des normes environnementales et sociales.

L'OIT serait saisie en cas de contentieux sur 'le respect des droits fondamentaux du travail', le FMI en cas de 'dumping monétaire'. L'organisation mondiale de l'environnement, dont il souhaite la création lors de la conférence de Copenhague sur le climat fin 2009, serait compétente en cas 'dumping environnemental'.

L'idée est jugée généreuse à l'OIT. 'Sans cohérence du système international, on ne répondra pas à la crise', commente M. Somavia. Le chemin est long. Avec l'Espagne, la France est le meilleur élève de l'OIT, ayant ratifié 123 de ses 188 normes, dont celle qui lui valut de voir condamner le contrat nouvelle embauche de Dominique de Villepin en 2007.

Mais une cinquantaine de pays, dont la Chine, l'Inde, les Etats-Unis, le Japon n'ont pas ratifié les normes fondamentales de l'OIT qui définissent un 'travail décent' (sur le travail forcé, celui des enfants, le droit syndical, les discriminations).... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News

Awa Diakhate



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