France
10/06/2009 20:16

Sarkozy se pose en 'militant' de l'écologie

Cap sur l'environnement. Deux jours après le triomphe d'Europe Ecologie aux élections européennes (16,28% des voix), Nicolas Sarkozy a endossé, hier, l'habit du 'meilleur écologiste de France'.



Pas d'annonce très nouvelle au cours d'une visite à l'Institut national de l'énergie solaire, en Savoie, mais un discours pour séduire les électeurs de Daniel Cohn-Bendit.

'Là où on dépense un euro pour le nucléaire, on dépensera un euro pour les énergies renouvelables', a affirmé le chef de l'Etat, réitérant des promesses d'octobre 2007. 'Ce n'est pas l'un ou l'autre. C'est l'un et l'autre.' M. Sarkozy a cherché à montrer qu'il n'était pas un écologiste de fraîche date : il l'était dès sa campagne électorale ; dès le Grenelle de l'environnement. Avant la crise et les européennes.

Cette musique verte a été reprise par la droite. Le score de la liste Europe Ecologie 'confirme l'importance grandissante de la question environnementale', a estimé mardi le premier ministre, François Fillon. Pour Jean-François Copé, chef du groupe UMP à l'Assemblée, cette performance n'est pas 'un problème pour l'UMP', identifié 'comme un parti qui a pris la dimension de l'écologie à bras-le-corps'.

Ces propos ont fait tempêter le député Vert Noël Mamère : 'Il faudrait arrêter de nous faire croire que la droite serait devenue le 7 juin au soir écologiste', a réagi le député de la Gironde. 'Le Grenelle de l'environnement n'a été qu'un leurre, une imposture politique', oubliant 'deux sujets tabous qui étaient les OGM et le nucléaire'. Le Grenelle de l'environnement a conduit à la suspension du seul OGM cultivé en France.

M. Cohn-Bendit, qui a fui la lumière des projecteurs à Francfort, est moins critique. 'C'est bien de rattraper le temps perdu sur les énergies renouvelables, mais il vaudrait mieux investir 2 euros pour les renouvelables à chaque euro pour le nucléaire', estime l'eurodéputé allemand, qui refuse les procès d'intention. 'Il faut arrêter de dire que tout le monde est politicien.

Le Grenelle l'était peut-être au départ, mais il a légitimé une réflexion écologiste. Borloo, ce n'est pas simplement pour le show. Nathalie Kosciusko-Morizet pousse. Barnier est sincère, mais dès que survient un conflit, il n'avance quasiment plus.'... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News

Awa Diakhate



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