France
10/07/2009 19:43

Sécurité renforcée pour le verdict du procès Fofana

D'importants renforts de gendarmerie ont été appelés au palais de justice de Paris vendredi avant le verdict du procès de 27 personnes jugées pour l'enlèvement et l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi en 2006, a-t-on appris de source judiciaire.



Après plus de deux mois d'audience à huis clos, la cour d'assises devait rendre son verdict tard dans la soirée, voire dans la nuit.

Des incidents sont redoutés comme lors des premiers jours fin avril, où des militants juifs radicaux avaient agressé plusieurs témoins et des proches des accusés, dont la mère du principal suspect Youssouf Fofana.

Cette affaire est devenue emblématique de l'antisémitisme en France. Ilan Halimi, exhumé et enterré à Jérusalem en février 2007, est devenu un martyr de la communauté juive.

Les neuf jurés populaires et trois magistrats professionnels délibèrent depuis mercredi dernier, jour où les débats ont pris fin, dans un lieu tenu secret et protégé par la police.

A l'intérieur du palais, les huit accusés qui comparaissaient libres ont été enfermés dans un logement placé sous la surveillance de gendarmes, comme le veut la loi qui prévoit qu'ils doivent rester à la disposition de la justice pendant le délibéré.

La réclusion à perpétuité assortie d'une période de sûreté incompressible de 22 ans, la plus forte peine prévue par la loi, a été requise par l'accusation contre Youssouf Fofana, 28 ans, chef présumé du "gang des barbares" de Bagneux (Hauts-de-Seine). Les autres peines demandées vont de la prison avec sursis à 20 ans de réclusion. Deux acquittements sont demandés.

Depuis le début du procès, Youssouf Fofana a lancé en pleine audience "Allah o akhbar" ("Dieu est grand"), a fait des déclarations antisémites, a jeté ses chaussures sur les parties civiles et a renvoyé tous ses avocats.

Le 28 mai, il a reconnu pour la première fois avoir tué Ilan Halimi. Aucun avocat n'a plaidé pour lui et, dans ses derniers mots, il a dit : "Il vaut mieux vivre comme un lion une journée que comme un mouton pendant cent jours."

Enlevé le 20 janvier 2006 à Sceaux (Hauts-de-Seine), où il avait été attiré dans un guet-apens par une jeune fille servant d'appât, Ilan Halimi a été détenu nu, aveuglé et entravé durant 24 jours dans un logement puis une cave d'un immeuble de banlieue.

Après de vaines négociations autour d'une demande de rançon avec sa famille, qui avait prévenu la police, il a été tondu, poignardé et brûlé à l'essence, puis laissé pour mort près d'une gare RER dans l'Essonne. Il est décédé lors de son transport à l'hôpital.

Source: Reuters via Yahoo News

Awa Diakhate



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