France
01/10/2011 00:58

Sénat: le socialiste Jean-Pierre Bel élu président

Le Sénat, qui compte 348 sénateurs depuis le renouvellement de 2011, a élu samedi 1° octobre, Jean-Pierre Bel, sénateur socialiste de l'Ariège, à sa tête. Les socialistes considèrent cette élection comme une étape historique vers une victoire de la gauche aux élections présidentielles 2012.



Dans son discours, Jean-Pierre Bel évoquait la «République des territoires, dont nous sommes les représentants, dont nous aimons la douce musique, mais dont nous avons entendu aussi la colère profonde d’avoir été stigmatisés, désorientés, peut-être aussi abandonnés face à leurs immenses difficultés.»
François Hollande félicite le Président du Sénat en ces termes: «la consécration du parcours d'un homme qui a donné une partie de sa vie à l'action militante» soulignant que Jean-Pierre Bel est le premier socialiste à endosser cette charge. Pour Martine Aubry. «Notre République vient de vivre aujourd'hui un grand jour avec l'alternance enfin réalisée au Sénat"   Jean-Marc Ayrault évoquait «l’honnêteté, de la rectitude des convictions et de l’osmose avec les élus des territoires» de Jean-Pierre Bel.
Le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, pour sa part, déclarait, comme s'il formulait un avertissement à un débutant: «Je forme le vœu que nos assemblées continuent à travailler ensemble dans les meilleurs conditions pour servir au mieux la République dans le contexte international et européen délicat que traverse la France.»
Chantal Jouanno, l’ex-ministre élue sénatrice UMP, commentait: «Il faut respecter nos valeurs à nous. Pour moi, le Sénat c'est une assemblée de travail de fond. La seule chose que je ne supporterai pas ici c'est que ça devienne une caisse de résonance de la rue de Solférino» laissant fort maladroitement penser que la présidence de Gérad Larcher avait pu faire du Sénat une caisse de résonance de l'UMP et confortant, sans doute involontairement, les dires du sénateur centriste de l'Eure Hervé Maurey qui s'exprimait à propos de la réforme des collectivités locales: «Au lieu de forcer la main au Sénat et d'exercer des pressions rarement pratiquées jusque-là au sein de la Haute Assemblée pour obtenir un vote à l'arrachée, 2 voix de majorité, le gouvernement aurait mieux fait d'écouter celles et ceux qui le mettaient en garde» .

S. D.



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