Europe
29/08/2008 14:27

TPI: Radovan Karadzic comparaît pour la deuxième fois

L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, arrêté à Belgrade en juillet, comparaît vendredi pour la deuxième fois devant le TPI pour l'ex-Yougoslavie pour annoncer s'il plaide coupable ou non.



Le procureur a retenu contre lui onze charges de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide pour son rôle dans la guerre de Bosnie (1992-1995).

Mais un de ses conseillers juridiques, Goran Petronijevic, a déclaré jeudi à la télévision publique serbe qu'il n'annoncerait pas de plaidoyer tant que le procureur travaille encore à la version définitive de son acte d'accusation.

Selon les statuts du Tribunal, l'accusé devrait alors annoncer son plaidoyer en fonction du dernier acte d'accusation en date. Si Radovan Karadzic refusait de se prononcer, le président de la chambre enregistrera de facto un plaidoyer de non culpabilité.

Lors de sa comparution initiale le 31 juillet, l'inculpé avait demandé le délai de trente jours auquel il a droit pour se prononcer. Radovan Karadzic, 63 ans, arrêté le 21 juillet à Belgrade, est considéré comme le cerveau du "nettoyage ethnique" contre les Musulmans et Croates durant la guerre de Bosnie, qui a fait 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés.


Outre le génocide de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica (Bosnie orientale) en 1995, il devra répondre du siège meurtrier de Sarajevo et de la détention de milliers de civils dans des camps.

Lors de sa première comparution, Radovan Karadzic avait indiqué qu'il assurerait lui-même sa défense.

L'audience de vendredi ne sera en principe consacrée qu'à la question du plaidoyer et éventuellement aux conditions de détention et de santé de l'accusé, mais si le juge lui laisse la parole, Radovan Karadzic pourrait revenir sur des déclarations qu'il a faites lors de sa première comparution et sur des courriers qu'il a adressé au Tribunal.

Il a notamment dénoncé des "irrégularités" lors de son arrestation et évoqué un "accord secret" avec les Etats-Unis qui lui aurait permis d'échapper à la justice. Son arrestation ayant provoqué selon lui la rupture de cet accord présumé, il se dit menacé d'être "liquidé" et d'être "liquidé judiciairement", et a demandé l'annulation de son procès.

Source: Edicom

Awa Diakhate



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