France
13/03/2009 17:51

Troisième refus de mise en liberté pour Julien Coupat

Paris- La cour d'appel de Paris a rejeté une nouvelle demande de mise en liberté de Julien Coupat, principal suspect dans l'affaire du sabotage de lignes de TGV à l'automne dernier.



Il s'agissait de la troisième demande du militant d'extrême gauche, qui est incarcéré depuis le 15 novembre dernier à la prison de la Santé, à Paris.

Dénonçant un "fiasco politico-judidiaire", son avocate et ses proches ont annoncé qu'ils demanderaient que la justice antiterroriste soit déclarée incompétente et ont appelé les Français à les rejoindre dans leur combat.

"Julien Coupat reste en détention, il s'agit d'un déni de justice, d'un déni des principes du droit", a dit à la presse Me Irène Terrel. "C'est une histoire scandaleuse, il faut que ça s'arrête", a renchéri Michel Lévy, le père de la compagne du suspect, Yildune.

Dernier membre du "groupe de Tarnac" encore en détention provisoire, Julien Coupat, 35 ans, avait été remis en liberté par un juge des libertés en décembre mais le parquet a obtenu de la cour d'appel l'infirmation de cette décision.

L'affaire porte sur le sabotage de lignes TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre et le 26 octobre 2008.

Pour la défense, le dossier est vide et a été construit par le pouvoir avec un but politique. Les services de l'antiterrorisme estiment pour leur part avoir démantelé un groupuscule violent de "l'ultra gauche".

Julien Coupat est présenté comme le chef des saboteurs.

Au total, cinq femmes et quatre hommes, âgés de 22 à 34 ans sont mis en examen, notamment pour "association de malfaiteurs, destructions en relation avec une entreprise terroriste".

Michel Lévy dénonce une "scénarisation" de l'affaire à partir d'un voyage de Julien Coupat au Canada, d'où il serait entré illégalement aux Etats-Unis en janvier 2008 avec son amie Yildune faute, selon lui, de disposer d'un passeport biométrique.

La gendarmerie royale canadienne avait découvert un sac à dos dans une voiture abandonnée et, à l'intérieur, la copie du permis de conduire de Julien Coupat et des notes sur une réunion anarchiste organisée du 10 au 15 janvier à New-York.

"A la suite de quoi on a construit une figure terroriste. L'antiterrorisme est quelque chose qui attaque les libertés publiques et on entre dans des dérives", a-t-il dit.

"Les auteurs de ces lois (antiterroristes) ne se doutaient pas qu'on s'en servirait pour criminaliser le mouvement social", a-t-il ajouté.

Julien Coupat a beaucoup voyagé, en Grèce ou en Italie, pour participer à des forums sur l'écologie et s'est impliqué dans la défense des sans-papiers et contre le fichage génétique.

La police, qui l'avait placé sous surveillance, affirme l'avoir vu au volant d'une Mercedes avec sa compagne le soir du 7 novembre non loin du lieu du sabotage d'une voie ferroviaire.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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