International
15/01/2011 01:16

Tunisie: Ben Ali s'enfuit, son bras droit reste

Zine el-Abidine Ben Ali s'est envolé vraisemblablement vers Dubaï où son épouse, Leïla Ben Ali Trabelsi, se trouverait déjà - à moins qu'il ne soit à la recherche d'une aide quelconque. Mohamed Ghannouchi, premier ministre de l'ex président Ben Ali, et son bras droit depuis 1987, déclare assumer désormais le pouvoir du Président de la République.



L'état de droit est ébranlé par le départ précipité d'un président qui ne semble pas avoir été en mesure de gérer la crise. Des élections présidentielles et législatives devraient se tenir dans les deux mois à venir.
Les jeunes sont en liesse et demandent à l'armée de les protéger contre la police. Parallèlement, on signale des pillages de domiciles de particuliers. Le gouvernement étant dissout, il est temps, nous dit-on, que l'opposition tunisienne prenne toute la mesure de ses responsabilités en demandant la constitution d'un comité de salut public consensuel capable de mettre fin aux violences et de barrer le chemin aux extrémistes de tous bords tapis dans l'ombre.
Il est possible que le régime de Ben Ali ait fait long feu. Il faut souhaiter qu'il sonne le glas de l'affairisme et du monopole de certaines familles sur l'économie tunisienne et la vie socioculturelle. Faut-il rappeler que lorsque Ben Ali a pris le pouvoir à Tunis, il était porté contre la famille de Mme Bourguiba les mêmes accusations que celles portées actuellement contre la famille de Leïla Ben Ali Trabelsi? N'y a-t-il pas un système tunisien traditionnel, datant de Lamine Bey et de ses prédécesseurs, qu'il est temps de remettre en question?


Henri Vario-Nouioua








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