Europe
06/03/2008 13:44

Un nouvel élargissement d'alliance à l'Est est envisagé par l'OTAN

Afin d'aider à la stabilisation de la région après l'indépendance du Kosovo, les chefs de la diplomatie de l'OTAN envisage d'élargir encore l'Alliance à l'Est en invitant trois pays des Balkans à la rejoindre au cours de son sommet le mois prochain.



"Au nom de la stabilité, nous devrions proposer l'adhésion à la Croatie, la Macédoine et l'Albanie", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

Mais alors qu'on attendait un accord des ministres sur ce sujet et le lancement des invitations pour le sommet d'avril à Bucarest, en Roumanie, la Grèce a menacé de mettre son veto à l'entrée de la Macédoine.

Athènes refuse en effet que l'Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM) prenne le nom officiel de Macédoine, de peur que Skopje ne réclame le rattachement de la région de Macédoine située dans le nord de la Grèce. Des négociations sont en cours sous l'égide des Nations unies.

Le médiateur onusien Matthew Nimetz a proposé cinq noms alternatifs à Skopje et Athènes mais a constaté mercredi que malgré "un très fort désir" commun de règlement de la crise, selon lui, le problème restait entier.

Les chefs de la diplomatie de l'OTAN ont souligné jeudi que la question du nom de la Macédoine représentait le dernier obstacle à l'entrée des trois pays des Balkans dans l'Alliance.

Si l'Albanie, la Croatie et la Macédoine reçoivent leur invitation à Bucarest, le processus d'intégration devrait durer au moins deux ans. L'OTAN devrait également offrir le mois prochain à la Bosnie et au Monténégro une coopération renforcée pour les préparer à l'adhésion à terme. La Serbie pourrait obtenir une proposition similaire mais la situation est à peu près bloquée tant que le gouvernement de Belgrade continue de refuser les ouvertures pour protester contre la reconnaissance du Kosovo par les principaux pays de l'OTAN.

Les perspectives sont floues pour l'Ukraine et la Géorgie, dont la demande de calendrier d'adhésion contrarie la Russie. Or si Moscou ne peut mettre de veto à cet élargissement à l'Est, les relations internationales sont déjà suffisamment tendues au sujet notamment du Kosovo, du bouclier antimissile américain et du contrôle des armes en Europe.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice s'est d'ailleurs montrée prudente, estimant que l'OTAN ne devrait ouvrir ses portes qu'à des pays véritablement prêts à la rejoindre.

Malgré le soutien des nouveaux membres d'Europe de l'Est à l'Ukraine et la Géorgie, Frank-Walter Steinmeier s'est dit "sceptique" sur les chances que ces deux pays se voient proposer au sommet des 2, 3 et avril un plan d'action pour l'adhésion fixant les objectifs et le calendrier.

Le ministre luxembourgeois Jean Asselborn a ajouté que l'OTAN devait prendre en compte la "dimension stratégique" et "l'équilibre" régional, surtout après l'élection à la présidence russe de Dimitri Medvedev, qui pourrait se traduire par une amélioration des relations russo-occidentales.

Les ministres de l'OTAN élaboraient par ailleurs jeudi une déclaration sur l'Afghanistan qui devrait être adoptée par les dirigeants à Bucarest. Ce texte devrait redéfinir les objectifs occidentaux dans la lutte contre les talibans et renforcer le soutien de l'Europe à la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN, qui comprend quelque 43.000 hommes.

yahoo.com

Y. K



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