France
09/02/2009 14:04

Universités: nouvelles manifestations

Paris- Les syndicats de l'Enseignement supérieur et les organisations étudiantes UNEF et FAGE appellent demain à de nouveaux défilés dans toute la France dont une manifestation nationale à Paris



Quelque 70.000 manifestants sont attendus ce mardi dans la capitale Parisienne, de source syndicale. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse doit recevoir les représentants de la communauté universitaire mercredi et jeudi, des discussions qui s'annoncent difficiles.

Dans un communiqué diffusé lundi, le Syndicat national de l'Enseignement supérieur (SNESUP, premier syndicat des enseignants des universités) appelle "à consolider la grève" illimitée entamée le 2 février "avec l'objectif de paralyser toutes les activités dans les universités et tous les établissements d'enseignement supérieur et de recherche", mardi "et au-delà, selon les réponses apportées par le gouvernement". "S'il n'y a pas de réponse du gouvernement, la perspective d'une nouvelle mobilisation le 12 février est clairement sur la table", prévient de son côté le président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) Jean-Baptiste Prévost.

A Paris, la manifestation nationale, à l'initiative des enseignants-chercheurs, partira mardi à 14h des abords du jardin du Luxembourg en direction de l'Assemblée nationale. Le SNESUP compte sur la mobilisation de 70.000 personnes. Des manifestations sont également annoncées à Bordeaux, Marseille, Rennes, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Nantes ou encore Montpellier.

Depuis le 2 février, la coordination nationale des universités a lancé un appel à la grève illimitée, notamment pour obtenir le retrait du décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs qui craignent d'être à la merci des seuls présidents d'universités concernant la modulation de leur emploi du temps, entre recherche, enseignement et travaux administratifs, et de perdre leur autonomie.

Valérie Pécresse doit recevoir mercredi les syndicats de l'Enseignement supérieur pour discuter d'une "charte" de bonne utilisation de ce décret et qui en limiterait la portée. Il s'agit de garantir "un juste équilibre entre, d'un côté, la possibilité pour les universités d'avoir une certaine souplesse dans la gestion des carrières et d'un autre, l'exigence pour les enseignants-chercheurs de garder leur totale liberté de penser et le caractère national de leur statut", a déclaré la ministre dans un entretien au quotidien "Libération" de lundi.

Mais le SNESUP, qui exige le retrait pur et simple du décret avant toute discussion, a d'ores et déjà annoncé qu'il ne se rendrait pas à ce rendez-vous si l'ordre du jour se limite à "discuter d'une charte".

Par ailleurs, depuis jeudi dernier, le mouvement a pris une toute autre tournure avec l'entrée en scène des étudiants qui ont commencé à manifester par milliers aux côtés des enseignants dans plusieurs villes, avec une plate-forme de revendications beaucoup plus large touchant notamment aux principes même de la loi sur l'autonomie des universités (LRU), aux questions budgétaires, et plus largement à la précarité et au chômage des jeunes.

Valérie Pécresse recevra les syndicats d'étudiants jeudi après-midi, officiellement pour la réouverture du chantier de la "vie étudiante".



Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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