Afrique et Moyen-Orient
07/04/2010 20:56

Ventersdorp, Noirs et Blancs se défient

Dans une Afrique du Sud qui tente de se réinventer sous une forme multiraciale depuis moins de vingt ans, la scène relève du cauchemar. Devant le petit tribunal de Ventersdorp, où comparaissaient, mardi 6 avril, les deux assassins présumés du leader d'extrême droite Eugène Terreblanche, les Blancs sont à droite. A gauche, les Noirs.



Ce qui oppose les deux masses hostiles, c'est l'ouverture du procès de l'homme de 28 ans et de l'adolescent de 15 ans employés sur l'exploitation d'Eugène Terreblanche qui l'auraient tué au terme d'une dispute suscitée par son refus de payer trois mois d'arriérés de salaire. Cette version doit être prise avec précaution. Dans l'immédiat, nul ne s'interroge par ailleurs sur le fait qu'un mineur soit employé, et apparemment sous-payé sur une ferme sud-africaine.
Le procès, déjà happé par la rage raciale, se tiendra à huis clos. Pour les quelques centaines de militants ou sympathisants du parti d'Eugène Terreblanche, le Mouvement de résistance afrikaner (AWB) - dont l'axe politique fut longtemps d'utiliser la violence pour pousser les valeurs de l'apartheid -, Eugène Terreblanche était un 'combattant de la liberté', selon Tiaan Theron, qui a fait neuf heures de route pour venir, à Ventersdorp, défendre le droit des Afrikaners à 'se gouverner eux-mêmes', et se définit comme 'un Boer (fermier, et aussi ensemble des Afrikaners, descendants de colons européens)'.
En face, des cadres de l'ANC (Congrès national africain, parti au pouvoir) organisent la contre-manifestation. Dans la foule venue du township voisin de Tshing, on baisse encore le ton pour dire certaines choses. 'On a toujours eu peur des fermiers.

Source: lemonde.fr via Yahoo


V.N/source web








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