Faits Divers - Société
08/02/2009 23:09

Yvan Colonna devant la cour d'assises spéciale de Paris

Yvan Colonna est jugé en appel par la cour d'assises spéciale de Paris à partir du 9 février pour le meurtre du préfet Claude Erignac le 6 février 1998. En première instance il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité sans peine de sûreté.



Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées dimanche devant le palais de justice en travaux d'Ajaccio, à l'appel de la Commission anti-répression (CAR) de Corsica Libera pour demander la relaxe d'Yvan Colonna dont le procès s'ouvre lundi. "La CAR apporte son soutien inconditionnel à Yvan Colonna qui clame son innocence depuis 2.910 jours" a déclaré Jean-Marie Poli, un des représentants du comité de soutien aux personnes incarcérées. "Nous attendons un verdict de relaxe complète car le dossier n'a jamais démontré la culpabilité d'Yvan Colonna", a-t-il ajouté, "tout autre verdict serait une provocation et un déni de justice".
Source AFP via lematin.ch

Le 6 février 1998, à 21 heures, le préfet Claude Erignac tombait sous les balles d'un commando qui s'imaginait pouvoir refonder le nationalisme et changer le sort de la Corse par un « acte symbolique ». On sait aujourd'hui que le seul résultat fut la mort d'un homme apprécié dans toute l'île. Une personne de chair et de sang, un être humain. Onze ans plus tard, le temps de l'émotion est passé. Les 20 000 personnes qui défilaient dans les rues d'Ajaccio quelques jours après le drame ont repris le cours de leur vie. Et la très officielle cérémonie qui se déroule tous les 6 février en fin de matinée, au bas de la rue Colonel-Colonna-d'Ornano n'attire plus la foule.
http://www.corsematin.com/ra/ajaccio/172168/...

Après les déclarations de Mme Dominique Erignac sur les antennes d'Europe 1, où la veuve du préfet assassiné, demandant à Yvan Colonna « d'avouer » l'assassinat de son mari (voir notre précédente édition), Christine Colonna, la soeur, pour le Comité de soutien a réagi. « A la veille du procès en appel, une nouvelle offensive qui constitue de notre point de vue une véritable pression sur la justice, a une fois de plus porté atteinte à la présomption d'innocence d'Yvan Colonna. Si cette formule veut encore dire quelque chose, il est incroyable que l'on puisse par médias interposés « dicter » des consignes à la Justice, justice « spéciale » dont on connaît déjà les contraintes...
http://www.corsematin.com/ra/37/172332


S. D.



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