Morano, la race blanche et les migrants

Lundi 30 Mai 2016 20:47

Non contente d'avoir annoncé que la France est « un pays de race blanche », Nadine Morano a jeté son dévolu sur 11 migrants en provenance de la jungle de Calais accueillis dans un petit village au sud de Nancy.
Ils seraient fainéants, détérioreraient le patrimoine, etc. D'autres voix, fort heureusement, commencent à s'élever pour confirmer ce que la Rédaction évoquait déjà dans son précédent numéro : l'Allemagne gagnerait 0,4 point de PIB et l'Autriche 0,5 en intégrant dignement les réfugiés en provenance des zones de conflit.
Si, en Allemagne, les mouvements anti-migrants sont minoritaires, est-ce parce que les Allemands sont meilleurs que les autres ? Il serait vain de répondre à la question. On sait, en revanche, que l'apport d'une population nouvelle aiderait à rajeunir la population allemande actuellement vieillissante et confrontée, à brève échéance, aux difficultés économiques qui en découlent.
De là à dire que les impératifs économiques pourraient aller jusqu'à dicter des choix que l'on qualifierait d'individuels, il n'y a qu'un pas.
Pour revenir à Nadine Morano, elle ne connaît ni les impératifs économiques, ni les principes républicains, ni la solidarité, plongeant ceux qui l'écoutent dans une peur dont ils ne pourront jamais s'enorgueillir.



Revue de presse:
Nadine Morano dans Le Supplément : "La gare du Nord, c’est l’Afrique, c’est plus la France" (marianne.net)
Invitée ce dimanche 22 mai dans l'émission "Le Supplément" sur Canal +, la candidate à la primaire de la droite a déploré la "ghettoïsation" de certains quartiers parisiens, dans lesquels on ne se sentirait "plus en France". Cette déclaration a entraîné de vifs échanges sur le plateau. L'élue a fini par attaquer le présentateur Ali Badou sur ses "menus" problèmes de permis de conduire...

Mme Morano, la gare du Nord n'est pas l'Afrique : vous salissez notre pensée politique (Par Laurent Beteille, étudiant - leplus.nouvelobs.com)
Vous vous livrez à des salves de phrases creuses et de clichés empilés, espérant que quelques électeurs frontistes tomberont comme des mouches dans votre giron, sans aucune considération pour les victimes de vos balles perdues. La panique s’est emparée de vous ; dans un dernier spasme, le cadavre agonisant de la parole politique cherche une dernière bouffée de démagogie avant de sombrer dans l’oubli.

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Sabine Gricourt



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