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11,13% pour Christoph Butterwegge (Die Linke) à la présidentielle allemande

Perspective communiste

Ce sont les grands électeurs (1260 membres de la Bundesversammlung) qui élisent le Président en Allemagne, cette fonction est essentiellement honorifique. Si c'est le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier (SPD) qui a été élu, le candidat de Die Linke, Christoph Butterwegge réalise un score bien supérieur à ce qui était prévu - article et traduction Nico Maury

Il existe bien un Président (Bundespräsident - Président fédéral) en Allemagne. Et cette fonction a été remportée par le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier (SPD).

Le corps électoral est limité à 1260 personnes, qui appartiennent a l’Assemblée fédérale (Bundesversammlung), un collège électoral composé des membres du Bundestag (630 députés) et d'un nombre égal de représentants des Länder, élus par les Landtage.

A l'issue de cette élection Frank-Walter Steinmeier (SPD), soutenu par la CDU et les Verts, est élu avec 80,96 % des voix des grands électeurs (931).

Le candidat présenté par Die Linke, Christoph Butterwegge, remporte 128 voix soit 11,13% des 1150 votants. C'est un petit succès pour Die Linke puisque le parti issue de l'ex-SED ne dispose que de 94 grands électeurs (64 députés et 30 représentants des Länder) et se sont 34 grands électeurs supplémentaires qui l'ont soutenu.

Albrecht Glaser de l'AfD (extrême droite) remporte 42 voix (3,65%), Alexander Hold 25 voix (2,17%) et Engelbert Sonneborn (Pirate) 10 voix (0,87%).

Un pouvoir limité mais présent

Pour commencer, oui il y a bien un Président en Allemagne, et cette fonction est essentiellement honorifique. Il est le premier personnage de l'État allemand et sa fonction est avant tout représentative; il représente l'État allemand à l'intérieur et à l'extérieur de l'Allemagne.

Si le/la chancelier/Chancelière a le pouvoir exécutif, chaque loi votée par le Parlement doit être signée par le président pour entrer en vigueur. S'il estime qu'un texte est contraire à la Constitution, il refuse de le signer et la Cour constitutionnelle s'en saisit. Si la Cour donne son feu vert, alors il devra le signer. Le président a aussi le pouvoir de dissoudre le Parlement pour provoquer des élections anticipées en cas de crise politique et de blocage des institutions.


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