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13e circonscription. Une alternative avec des réponses fermes

Perspective communiste

Maire PCF de la Ville de Martigues, Conseiller Général et Président de la Communauté d'Agglomération du Pays de Martigues, Gaby Charroux était mercredi à la rencontre des Port-Saint-Louisiens sur le marché. Nous en avons profité pour faire le point avec lui sur la campagne des élections législatives. Depuis 2007 avec le redécoupage électoral, la commune est passée de la 16e à la 13e circonscription.

La Marseillaise. Quelles sont les préoccupations majeures que vous entendez au quotidien ?

Gaby Charroux. Ici à Port-Saint-Louis-du-Rhône comme ailleurs, je ressens une forte aspiration à un changement de politique. Au-delà des résultats des élections qui le démontrent sans conteste avec le score de Jean-Luc Mélenchon et la force avec laquelle les électeurs ont dit non à Nicolas Sarkozy, la volonté d'une alternative est forte. C'est ce que je défends au quotidien avec le programme du Front de Gauche l'Humain d'abord. Car les préoccupations majeures liées à l'emploi, à l'avenir des jeunes, à l'éducation, à l'environnement au pouvoir d'achat ou encore au Service Public et à la démocratie ne trouveront de réponses que dans un véritable partage des richesses, un pôle public de l'industrie, une planification écologique créatrice d'emplois et protégeant efficacement notre environnement, une autre politique de développement de nos Services Publics avec notamment la création d'un Service Public de l'eau.

La Marseillaise. Vous avez décidé de mener une campagne de proximité multipliant les rencontres. Ici à Port-Saint-Louis, qui a changé de circonscription depuis 2007 en intégrant la 13e avec les villes de Martigues, Istres, Port-de-Bouc, Fos-sur-Mer et Saint-Mitre-les-Remparts, comment se concrétise cette campagne ?

Gaby Charroux. En premier lieu, sur le redécoupage électoral : quel en est le moteur ? Une juste intégration des populations dans leur représentation ou un découpage électoral fait pour donner des forces à l'UMP dans la 16e circonscription ? Port-Saint-Louis est un territoire qui puise ses racines en Camargue et qui est ouvert sur le bassin industriel du golfe de Fos. Je défendrai cette identité spécifique.

Notre campagne de proximité se mesure au quotidien. Avec mon ami Jean-Marc Charrier, le Maire de la commune, nous multiplions les rencontres. Des assemblées Citoyennes ont lieu depuis six mois, des portes à portes, des rencontres spécifiques avec les salariés et leurs représentants, les pêcheurs, les enseignants. Et nous tiendrons un grand meeting le 4 juin à la salle Marcel-Pagnol.

La Marseillaise. Quels sont les enjeux de cette élection ?

Gaby Charroux. Ils sont multiples. Au plan national en premier lieu avec un choix qui est clair : soit le retour de la droite que l'on a chassé le 6 mai, ce que je n'envisage pas. Soit une alternance qui ne s'attaque pas aux questions de fond mais accompagne socialement le libéralisme. Le candidat socialiste représente ce choix autour du programme de François Hollande dont chacun sait qu'il est insuffisant pour répondre aux défis qui sont posés. Soit enfin, le choix d'une alternative, d'une Assemblée nationale qui s'empare des grandes questions posées et y apporte des réponses fermes. C'est ce que nous proposons. Il faut se poser une question : quel candidat défend la retraite à 60 ans pour tous, le Smic à 1.700 euros, l'abrogation des lois qui condamnent l'Hôpital à la rentabilité, la suppression de la révision générale des politiques publiques ? Se poser la question, c'est déjà y répondre. Avec Patricia Fernandez-Pédinielli, nous sommes les seuls à porter ces propositions.

La Marseillaise. Et au plan local ?

Gaby Charroux. Il s'agit d'une même question ! On ne réglera pas les problèmes locaux avec une politique timide vis-à-vis de l'Europe, des marchés et des banques. Il faut faire des choix courageux. Ici, il faut imposer un pôle public de l'industrie, protéger nos entreprises des actionnaires. La sidérurgie, la pétrochimie, le port, la logistique sont au cœur d'enjeux qui ne peuvent être évalués sans les salariés et les propositions des syndicats. Je propose la création d'une Maison de l'Industrie pour donner un point d'appui à la nouvelle ambition industrielle de notre territoire que je défends.

Les Services Publics doivent retrouver le moteur de leur action : l'intérêt général et notre cadre de vie, nos savoir-faire ancestraux, notre art de vivre doivent être respecté. De même, s'il faut doter notre territoire des infrastructures routières nécessaires à sa sécurité et son développement, le ferroutage doit être au cœur des politiques de transports. Nous distribuons en ce moment un document où ces questions sont rapidement évoquées. Je les développe dans nos meetings. Elles seront au coeur des ateliers législatifs que je mettrai en place, dès la rentrée 2012 pour que chacun prenne le pouvoir.

La Marseillaise, le 2 juin 2012


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