Perspective Com
145ème anniversaire de la Commune de Paris

Perspective communiste

Le 18 mars 1871, les parisiens refusèrent que le gouvernement d'Adolphe Thiers prenne leurs canons de Montmartre et Belleville. Les parisiens sympathisèrent avec une partie de l'armée qui les rejoignit dans leur dans leur combat. Ce fut le début de la commune de Paris 1871

La guerre franco-allemande de 1870 est désastreuse pour la France. Paris est assiégé depuis le 18 septembre 1870. Le gouvernement provisoire doit se résoudre à signer un armistice et le traité de paix est ratifié par l'Assemblée nationale (réfugiée à Bordeaux). L'armistice prévoyait l'occupation partielle de Paris ce qui exaspère les Parisiens qui ont tenu la ville face aux armées prussiennes et fait monter la tension. Cette occupation est réduite à trois jours (1er au 3 mars).

Conformément à la convention d'armistice, la Garde nationale a conservé ses armes et a sous sa garde les canons fabriqués pendant le siège et payés par souscription des parisiens. Ces derniers considèrent que ces 400 pièces d'artillerie leur appartiennent. Le gouvernement fait plusieurs tentatives pour les récupérer : le 8 mars, il échoue à enlever de force les canons installés à Montmartre ; le 16 mars, il tente d'enlever de force les canons installés place des Vosges mais échoue à nouveau. Plusieurs maires d'arrondissement, Clemenceau, Tirard, Arnaud de l'Ariège, Martin interviennent auprès du ministre de l'intérieur Picard pour éviter l'affrontement, mais celui-ci reste inflexible.

145ème anniversaire de la Commune de Paris
Le gouvernement est décidé à rétablir son autorité dans Paris avant que les députés, jusqu'alors installés à Bordeaux, ne se réunissent à Versailles. Parallèlement l'Assemblée nationale prend un train de mesures qui va finir par faire basculer la population dans la guerre civile : suppression des moratoires sur les loyers, les effets, la solde quotidienne des gardes nationaux.

Le 17 mars au soir, Adolphe Thiers réunit au ministère des Affaires étrangères le Conseil des ministres en présence du maire de Paris Jules Ferry, du Préfet de Police Valentin et des généraux Aurelle, Chef de la Garde nationale et Vinoy, Gouverneur militaire de Paris. Il est décidé d'enlever les canons qui sont entreposés à Belleville et Montmartre. Les canons ne sont pas gardés. Le dispositif imaginé par Thiers est de quadriller Paris pour rendre toute résistance vaine.

Le 18 mars à trois heures du matin, les soldats se mettent en marche vers leurs objectifs qui sont atteints avant 6 heures, mais les chevaux et attelages prévus sont en retard et le retrait des premiers canons prend du retard. La population qui se réveille, se rassemble ; les gardes nationaux arrivent en armes. L'un d'eux, Turpin, en faction au parc d'artillerie est blessé. Il décède en dépit des soins prodigués par Louise Michel. Le Comité central alerté du mouvement des troupes fait battre l'alarme dans le XIe arrondissement et ordonne d'élever des barricades dans le quartier.

En 24 heures, le gouvernement et les troupes régulières doivent se replier sur Versailles et abandonner la capitale aux émeutiers. C'est le début de la Commune de Paris.

145ème anniversaire de la Commune de Paris


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