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18 morts dans la répression des manifestations au Pérou

Perspective communiste

Au moins neuf personnes sont mortes ce jeudi au Pérou à la suite de la répression policière contre les manifestations massives, portant à 18 le bilan des morts dans les marches contre la présidente Dina Boluarte, le Congrès et pour l'appel à une assemblée constituante.

Article et traduction Nico Maury

Les événements graves se sont produits une semaine après les manifestations contre le gouvernement péruvien. Ce dernier a reçu la visite et le soutien de l'ambassadrice des États-Unis (Lisa Kenna).

Selon des témoins, les sept morts ont été tués par les militaires pendant et après une occupation de l'aéroport de la ville de Huamanga. Lors de cette offensive, 52 personnes ont aussi été blessées.

Le gouvernement du département d'Ayacucho a accusé la présidente Boluarte, les ministres de l'Intérieur et de la Défense d'être responsable de la mort de sept manifestants, et affirme qu'ils doivent "démissionner immédiatement de leurs fonctions", et appelle également à la censure du Congrès de la République afin d'installer un gouvernement de transition.

Les manifestants exigent des élections générales anticipées, une assemblée constituante, la libération de l'ancien président Pedro Castillo et rejettent l'impopulaire Parlement.

D'autre part, l'Assemblée nationale des peuples (ANP), composée de la Confédération générale des travailleurs (CGTP) et d'autres organisations sociales et politiques, a défilé en masse à Lima et dans diverses villes de l'intérieur. La manifestation a été bloquée par la police, qui a tiré des gaz lacrymogènes. Le Premier ministre, Pedro Angulo (droite), a demandé aux forces armées et à la police de libérer les routes bloquées.

Pendant ce temps, l'armée péruvienne est déployée dans les provinces de Huamanga, Huanta et La Mar pour aider la police à contrôler les manifestations.

Juan Carlos Checkley, juge à la cour suprême, a ordonné un emprisonnement de 18 mois contre l'ancien président péruvien Pedro Castillo, accusé de "rébellion" ou "de complot", "d'abus d'autorité" et contre la paix publique, pour "tentative de coup d'État".


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