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2012 : avec Jean-Luc Mélenchon C’est la vente aux enchères du PCF

Nicolas Maury

André Gérin député PCF, membre du CN (Rhône)

Le Conseil national des 8 et 9 avril marque une rupture dans l’histoire du Parti communiste français

En 2002, avec Robert Hue, nous avons assisté au dépôt de bilan.
En 2007, avec Marie-George Buffet, nous sommes au bord de la faillite.
En 2012, si nous avons Jean-Luc Mélenchon, c’est la vente aux enchères du PCF.

Et si les communistes de France en décidaient autrement avec la candidature d’André Chassaigne ?

Nous avions, en 1974, tiré les leçons de l’absence d’un candidat communiste au profit d’un socialiste et d’une force politique qui s’étaient fixées pour objectif de siphonner notre électorat et d’ouvrir la voie au renoncement du changement de société.

Quelle que soit la difficulté de l’élection présidentielle pour les communistes, nous avions alors décidé de ne plus jamais renoncer à être présents.

Avec la constitution du Front de Gauche et maintenant le soutien à Jean-Luc Mélenchon, nous retombons dans les mêmes ornières, alors même que nous en connaissons les conséquences. Mais le scénario est écrit depuis le début.

Il a commencé avec la constitution des collectifs anti-libéraux dont nous connaissons le fiasco. C’était l’idée que prônait le rapport de Francis Wurtz, élu Front de Gauche en octobre 2008.

Il s’est poursuivi avec la démission de Jean-Luc Mélenchon du PS, deux semaines avant le congrès socialiste, un mois et demi avant le congrès du PCF, puis la création d’un nouveau parti appelé comme par hasard : Parti de gauche.

La prochaine étape est la disparition du PCF et la constitution d’une formation unique avec le Parti de gauche.

La candidature de Jean-Luc Mélenchon est bouclée depuis de nombreux mois. En témoigne l’attitude de Pierre Laurent comme de Marie-George Buffet qui a consisté à empêcher toute discussion et toute désignation d’un candidat issu du PCF. Le Front de gauche était devenu la seule référence et nous savons que sans Jean-Luc Mélenchon, elle s’effondrerait du même coup. En faire le leader était la condition de sa subsistance, dans le cadre d’un rassemblement de sommet cousu main mais si éloigné des préoccupations et des attentes des français.

Et si les communistes, dans les sections et les fédérations, faisaient le choix du candidat des communistes ?

Peut-être la conférence nationale ne suivrait-elle pas le diktat de la direction du PCF ?

Il ne faut surtout pas s’avouer battus ou vaincus. Le résultat de la conférence nationale se joue maintenant dans tous les départements.

La consultation des communistes au niveau national aura lieu en juin. Nous pouvons mettre en échec le scénario de liquidation de la direction nationale.


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