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220.000 manifestants pour la sauvegarde de l'Education Nationale

Nicolas Maury

La journée de mobilisation jeudi dans l'Education a été "réussie", avec dans tous les slogans: 360 milliards pour les banquiers et les spéculateurs et 0 euros pour l'Education Nationale

220.000 manifestants pour la sauvegarde de l'Education Nationale
Dans les écoles primaires 69% des enseignants ont débrayé. Dans les collèges et lycées, ils étaient "plus d'un sur deux" (selon le SNES FSU). "Le message transmis par toute une profession aujourd'hui est massif, net et déterminé", en ont conclu les trois principaux syndicats des écoles primaires, en donnant au ministre de l'Education "cinq jours pour ouvrir des négociations". A défaut, ils lanceront de "nouvelles actions".

Plus généralement, "c'est une journée réussie", a déclaré le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri, "un tournant" selon le SE-UNSA, alors que 220.000 enseignants, étudiants et lycéens ont défilé dans 131 cortèges dans tout le pays. Il y avait 40.000 manifestants à Paris, 20.000 à Bordeaux, 11.000 à Marseille, 10.000 à Lyon, 10.000 à Toulouse et à Nantes, 9.000 à Grenoble, 6.000 au Mans.

Ils demandaient un autre budget (celui de 2009 prévoit 13.500 suppressions de postes), "le maintien des Rased" (maîtres spécialisés contre l'échec scolaire), le respect de l'école maternelle, un "véritable dialogue social" et, pour certains, une autre réforme du lycée. Dans les différents cortèges, on pouvait lire des slogans tels que "Postes supprimés = classes surchargées" ou "Enfants sacrifiés, parents licenciés, retraites amputées: ça ne peut plus durer!".

"Dans cette période de crise, il est vital pour la France de maintenir un haut degré d'excellence dans ses services publics", a déclaré à Strasbourg le leader de la CGT Bernard Thibault. "Cette mobilisation a une signification. Il n'y a que le ministre pour ne pas le voir", a résumé à Paris M. Aschieri. La FSU rencontrera lundi les autres organisations de l'Education pour décider des suites de cette journée.

Les Jeunes Communistes d'Istres, première organisation politique de jeunesse (n'en déplaise aux ringards de 'L'UMP Lycée"), étaient présent dans le cortège à Marseille.


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