Perspective Com
29 Mai : Le bêtisier de la campagne du « oui » au TCE

Perspective communiste

29 Mai : Le bêtisier de la campagne du « oui » au TCE
Tout au long de la campagne, certains responsables politiques, intellectuels, journalistes en vue, emportés par leur zèle à défendre le projet de constitution, n’ont pas hésité devant l’excès. Florilège aux allures de bêtisier.

-Valéry Giscard d’Estaing : « Le malaise français est malheureusement typiquement français. Il n’est partagé par aucun de nos voisins ! »

-Pierre Moscovici (député européen PS) : « Un "non" ouvrirait une crise majeure en Europe, un choc nucléaire suivi d’un hiver où l’herbe ne repousse pas tout de suite. »

-Sylviane Agacinski (philosophe) : « On voit bien que la majorité des partisans du "non" vient de l’extrême droite et des nationalistes et je n’ai pas envie qu’ils s’associent à d’autres nationalistes pour briser l’Europe. »

-André Glucksman (philosophe) : « (Chirac, en optant pour le référendum) s’est-il rendu compte qu’il ouvrait la route au mépris et à la xénophobie ? »

-Jacques Delors : « Il y a une sorte de ragoût qui s’est fait entre un morceau de nationalisme, un morceau de souverainisme, un morceau de xénophobie, plus des peurs. Vous ajoutez à cela une sauce qui peut un peu passionner les gens, un peu piquante et la passion est là. Ce ragoût, si les Français l’acceptent, ils auront la gueule de bois et mal au coeur. »

-François Hollande (premier secrétaire du PS) : « Si Le Pen ne s’est pas fait entendre dans cette campagne, c’est que d’autres font le travail à sa place. »

-Jacques Julliard (éditorialiste du Nouvel Observateur) : « Corrigé de sa dimension biologique, le programme du Front national est désormais communément admis, de l’extrême gauche à l’extrême droite : préférence nationale, dénonciation tous azimuts des élites, distinction fascisante entre pays légal et pays réel. »

-Claude Imbert (éditorialiste du Point) : « Vous avez un garçon qui bosse toute la journée dans une usine à côté de Nancy. Il rentre tard le soir. J’aime autant vous dire qu’il a envie de boire une bière, il ne va pas regarder la constitution dans le détail. À quoi ça sert les parlements ? »

-Bernard Guetta : « Une radicalité prépolitique de type américain rencontre le vieux fond révolutionnaire français. Il y a dans l’air quelque chose de mai 68, la haine en plus. » (dans le Temps, 16 avril 2005)

-Martine Aubry (maire PS de Lille) : Les tenants du « non » font preuve d’un « populisme qui a conduit l’Italie d’autrefois à ce qu’on sait ».

-Alain Duhamel (commentateur multimédias) : « Ceux qui sont, au sein du Parti socialiste, contre le marché et contre la concurrence, ils sont pour quoi ? Ils sont pour quelque chose de plus dirigiste que la Chine communiste d’aujourd’hui ? »

-Jack Lang (député PS du Pas-de-Calais) : « En Europe, les seuls qui sont contre le traité, c’est l’extrême droite ; ce sont les seuls. »

-Lionel Jospin : « Ceux qui sont capables de dire des contrevérités aussi grossières me font mettre en doute la validité de ce qu’ils disent sur d’autres sujets. Effectivement, je considère que nous sommes souvent face à d’affreuses caricatures. »

-Alexandre Adler (chroniqueur de politique internationale) : « Le "non" n’est pas européen, mais pas français non plus. Il est même américain ! Mais de l’autre Amérique, celui de Kirchner et de Chavez, celui des petits rentiers prédateurs, des spoliateurs à la petite semaine et des xénophobes exaltés : il s’appelle le péronisme. »

-Nicolas Sarkozy (président de l’UMP) : « Nous les Européens de l’Ouest, on a laissé tomber les Européens de l’Est qui s’en sont sortis par leur courage, par celui de Walesa, par celui de Jean-Paul II et ce n’est pas maintenant Mme Buffet à la tête du Parti communiste français qui va nous expliquer ce que c’est que l’avenir en Europe. »

-Bernard Accoyer (président du groupe UMP à l’Assemblée nationale) : « Les Français doivent savoir qu’il n’existe pas d’Europe du "non". Il n’y a aucune alternative et il n’y aura pas de session de rattrapage. »

-Jacques Chirac : « Mais enfin, indépendamment de cela, voter "non" cela veut dire quoi ? Cela veut dire d’abord interrompre cinquante ans de construction européenne. »

- Serge July : « À l’arrivée, un désastre général et une épidémie de populisme qui emportent tout sur leur passage, la construction européenne, l’élargissement, les élites, la régulation du libéralisme, le réformisme, l’internationalisme, même la générosité. » (Libération du 30 mai 2005).

Citations réunies par Christophe Zoia pour l'Humanité


Commentaires (2)
1. guy queytan le 30/05/2006 22:52
Bonsoir Nicolas

Belle brochette d'imbéciles ! Et nous avions les mêmes à la maison "Istres".......
Heureusement que le ridicule ne tue pas :-)
Fraternellement
Guy
2. Nicolas le 31/05/2006 12:48
en commentaire la réaction de Michel Vaxés député PCF des BdR sur la question du 29 mai 2005:

"Le 29 mai 2005, une majorité de françaises et de français rejetaient votre projet de constitution européenne. Un an plus tard, selon un récent sondage, cette majorité confirme à 98% son vote, alors que 10% de celles et ceux qui ont voté « oui » le regrettent aujourd’hui.
Les oppositions qui s’étaient exprimées alors contre la Directive Bolkestein restent d’actualité. Et, ce n’est pas une réécriture qui, en rien, n’en modifie le fond, qui nous rassurera.
Monsieur le ministre, le rejet de votre politique s’est renforcé, mais comme si de rien n’était vous continuez à vous obstiner en restant sourd aux attentes d’une majorité de nos concitoyens. Pire, vous multipliez depuis un an les décisions qui aggravent les inégalités, amplifient les fléaux de la précarité et de l’exclusion, démantèlent les services publics remettent en cause le code du travail, saignent l’hôpital public, laissent les marchés financiers dilapider richesse et emplois.
Monsieur le Premier ministre, nous ne prenons pas beaucoup de risque en affirmant que votre Gouvernement et votre majorité ont aujourd’hui perdu toute légitimité populaire.
Par respect pour la démocratie, par respect pour ces millions d’hommes et de femmes qui attendent autre chose du Gouvernement de la France, vous vous seriez honoré, avec le Président de la République, en retournant devant les électrices et les électeurs de ce pays après dissolution de l’Assemblée Nationale. Vous ne l’avez pas fait.
Alors une question se pose et je vous la pose.
Pourquoi méprisez-vous à ce point l’opposition citoyenne largement majoritaire dans ce pays ?"
Nouveau commentaire :