Perspective Com
30.000 manifestants soutiennent la Guadeloupe

Bellaciao

A Paris et dans plusieurs villes de métropole, des milliers de personnes ont manifesté samedi leur solidarité "avec les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère", à l'appel du collectif "Continuité LKP" soutenu par des syndicats et des partis de gauche

Plus de 30.000 personnes ont défilé durant plus de deux heures de la place de la République à celle de la Nation derrière une banderole "Continuité Liyannaj kont Pwofitasyon" ("collectif contre l’exploitation outrancière") encadré par un service d’ordre dont les membres portaient des tee-shirts noirs siglés en lettres blanches "sécurité CLKP", cet après midi du 21 février en solidarité "avec les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère", à l’appel du collectif "Continuité LKP" (Liyannaj kont Pwofitasyon), soutenu par des syndicats et des partis de gauche. Un cortège qui comportait bien sûr beaucoup d’originaires d’Outre-mer mais aussi beaucoup de métropolitains.

La CGT était particulièrement présente dans ce défilé avec des banderoles des services publics de la Poste, de la Santé où exercent de nombreux "Domiens". On a entendu et lu dans ce cortège des slogans tels que : "La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo" ("la Guadeloupe nous appartient, la Guadeloupe n’est pas à eux"), "Solidarité, solidarité !", "la vie est chère sous les cocotiers", "200 euros ici aussi, yes we can", "Dom-Tom métropole solidarité", "Chômage : Hexagone 8,1%, Guadeloupe 22,7%", "Liberté, égalité, fraternité, pour qui?", ou encore "Non à la répression, oui à la négociation" et "Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion : ce combat est le nôtre".

"Nous sommes ici en solidarité avec la Guadeloupe ! Nous sommes ici en solidarité avec la Martinique ! Nous sommes ici en solidarité avec la Guyane ! Nous sommes ici en solidarité avec La Réunion", a lancé, juché sur un camion-sono et sous les acclamations et les applaudissements de la foule, l’acteur Luc Saint-Eloy, figure de la communauté antillaise.

"Peuple de France, nous voulons vous signifier que nous avons soif d’égalité !", a-t-il poursuivi. "Nous sommes en deuil. La Guadeloupe nous regarde, la France nous regarde, mais le monde nous entend !".

Le comédien Jean-Michel Martial, également présent dans le cortège, a expliqué être venu parce qu’un "homme est tombé alors qu’il était debout pour défendre ses droits. Je porte le deuil de cet homme". "Je suis là", a-t-il ajouté, "pour que les négociations qui ont commencé puissent aboutir à ce que chacun retrouve sa place sur l’échiquier, mais une place équitable".

Dans la foule, une rangée de portraits de Jacques Bino, le militant du Snadgi de la CGTG tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi, était brandie par les militant CGT des Impôts.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :