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500.000 manifestant.e.s à Barcelone pour réaffirmer que "l'autodétermination n'est pas un crime"

Perspective communiste

L'indépendantisme montre encore une fois ses muscles. Un demi-million de personnes ont occupé toute l'avenue de la Gran Vía à Barcelona, entre la Plaza d'Universitat et la Plaza de Espanya. Cette manifestation a quelque chose de fort, elle marque l'unité du mouvement indépendantiste, sa convergence aux revendications sociales et à la grève générale du 21 février - article et traduction Nico Maury

"L'autodétermination n'est pas un crime" clamaient des centaines de milliers de personnes à Barcelone aujourd'hui.

"Vous avez transformé la Gran Via en un mur humain ! Oui, nous sommes un mur de dissident.e.s, d'hommes et de femmes libres et pleins de dignité, au même titre que nos prisonniers politiques devant le Tribunal Suprême!" s'est écrié le vice-président d'Omnium, Marcel Mauri. Il a demandé aux politiques espagnols de "ne pas céder à l'extrême droite" et a averti que "soutenir l'autodétermination, c'est soutenir la démocratie en Espagne".

Marcel Mauri a également rajouté qu'il y avait une majorité sociale en faveur de "la justice, de la liberté et du dialogue sans renonciation". Il a également déclaré que "revendiquer l'autodétermination n'est pas un crime, mais c'est un droit" et, s'adressant à Pedro Sánchez, il lui a rappelé qu'il était encore temps de "demander instamment à l'État de retirer tous les mensonges et accusations" contre des prisonniers politiques.

Pour l'élue Elsa Artadi "C'est un cri républicain contre le fascisme utilisé par l'accusation contre Jordi Cuixart". "Le gouvernement légitime a déjà commencé à accuser cet Etat répressif, corrompu, pro-franquiste et autoritaire qui réprime la dissidence politique" en précisant que le mouvement pour l'indépendance ne s'arrêtera pas: "Ce n'est pas un procès, ni une répression à notre égard. La seule chose qu'ils veulent nous imposer c'est de rester dans un état qui emprisonne".

Le député de l'ERC au Congrès Gabriel Rufián a affirmé que les milliers de manifestant.e.s sont "un front contre le fascisme qui fait campagne". Il a envoyé un message aux dirigeants du PP, de Cs et de Vox: "Aux trois coureurs de l’apocalypse, nous disons que vous ne passerez pas et que la Catalogne sera votre tombe! "

La députée de la CUP, Natàlia Sànchez, a rappelé à tous les prisonniers et les exilé.e.s: "Quand ils ont été emprisonnés et exilé.e.s, nous avons été toutes et tous emprisonnés et exilé.e.s." Si la répression ne s’arrête pas, ils voudront emprisonner ou envoyer en exil toute personne qui voudrait mettre en danger les privilèges qu’ils défendent". La CUP appelle à la grève générale.

Joan Josep Nuet, député communiste, a souligné que "le peuple catalan adhère à la démocratie depuis de nombreuses années". "Nous continuons avec l'unité républicaine, car seule l'unité nous donnera la victoire et nous serons libres".

Àngels Massip, de l'Intersindical-CSC (FSM-WFTU), appelle à la grève générale, car "sans droits, il n'y a pas de liberté". "Nous en avons marre de l'appauvrissement généralisé et de la précarité". L'Intersindical-CSC demande l'abrogation de la réforme du travail, un salaire minimum catalan de 1 200 euros, le rétablissement des lois sociales contestées par l'État espagnol, l'égalité des sexes. et une fonction publique de qualité. Il a également exhorté à mettre fin à "l'offensive généralisée de la droite la plus réactionnaire" et a conclu: "Jeudi 21, les rues seront les nôtres".

Le porte-parole de l'Ustec, Ramon Font, a rappelé les accusations d'endoctrinement contre les professeurs de l'école catalane et les a exhortés à soutenir également la grève générale. "Nous quitterons des salles de classe vides et remplierons les rues jeudi prochain".


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