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AMNISTIE

Nicolas Maury

pour les anti-CPE sanctionnés !

AMNISTIE
Des tribunaux siégeant de façon exceptionnelle un samedi, non-stop de midi à minuit,
ou d’autres délibérant encore à quatre heures du matin.

Des jeunes raflés, ayant subi des nuits blanches de gardes à vue tels les pires délinquants, “ jugés ”, l’on ose à peine ce mot devant des dossiers vides, en trente minutes. Cela s’est passé de Grenoble à Toulouse en passant par Paris, Caen et bien d’autres villes encore. Cela continue de se produire. Des parquets aux ordres de leur hiérarchie entraînent des prononcés à la main plus que lourde.

Ils ont à peine 18 ans ou un peu plus de 20 ans. Ils sont lycéens, étudiants, parfois jeunes salariés. Ils n’étaient pas de ces bandes dites de “ casseurs ”, s’attaquant avec une rare violence, sous les yeux des caméras et des forces de police, aux jeunes filles et garçons manifestant contre le CPE. Ils étaient au contraire du vaste mouvement de protestation qui a gagné le pays face à la provocation, à l’aveuglement, à l’intransigeance du gouvernement. Alors, il faut les punir.

Là, des peines avec sursis, ailleurs des droits civiques suspendus! Et, pire encore, la privation totale de liberté. Deux mois de prison pour avoir en fait usé de ses droits de citoyen, s’être engagé dans un mouvement collectif voire en être l’animateur, organisé ou non dans un syndicat ou une association de jeunesse. On veut briser leur vie en leur imposant pareille peine. On ne sort jamais indemne de l’univers carcéral, et encore moins lorsqu’on n’a rien à se reprocher. Mais lorsque la solidarité se manifeste, elle aide à tenir bon.

Ces jeunes embastillés n’ont eu qu’un seul tort aux yeux du pouvoir : lever la tête, défendre leurs droits, travailler en cela à leur avenir. Au nom des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Les communistes partagent pleinement cette révolte face à l’esprit revanchard et à la volonté politique de ce pouvoir de criminaliser toute action collective. Comment justifier autrement cet acharnement pénal au moment où enfin le texte du CPE était retiré?

L’Humanité a lancé une pétition pour l’amnistie des jeunes anti CPE; en quelques jours, près de 10 000 noms sont venus s’ajouter aux premiers signataires. Le mur du silence sur ces procédures honteuses est lézardé. Les témoignages de soutien affluent.

Le président de la République peut amnistier les peines prononcées, comme cela a déjà été le cas en 1969, 1974, 1988, 1995 ou encore en 2002. Le ministère de la Justice peut inverser ses consignes aux procureurs;

Plus haut, plus fort, plus nombreux on donnera de la voix, plus vite il faudra bien en tenir compte.


Commentaires (1)
1. madeleine le 28/04/2006 09:16
C'est quoi ce sous-titrage"à coté de la camarade agée". Elle existe, elle a un nom et si vous l'ignorez éviter de la nommer ainsi. Madeleine de caudéran
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