Affaire Guérini : Nouvelle charge judiciaire contre le PS des Bouches du Rhône
Perspective communiste
Présidé depuis 2004 par le conseiller général PS Alexandre Medvedowsky, le technopôle de l'Arbois qui se trouve près d'Aix est le nouveau dossier chaud de l'affaire Guérini
Pour le juge Charles Duchaine, en charge de l'instruction, cette structure liée au Département a pu faire les frais des interventions et des pressions d'Alexandre Guérini. À la suite des auditions réalisées depuis le début du mois, notamment par les douaniers la semaine dernière, une piste vient d'apparaître : les enquêteurs se demandent si Alexandre Medvedowsky n'a pas obtenu l'investiture du PS lors des municipales partielles de juillet 2009 en échange du maintien en poste du directeur de l'Arbois, alors qu'il lui avait adressé un courrier pour ne pas renouveler son contrat. Une investiture qui devait pourtant revenir à André Guinde, un autre élu aixois...
Au printemps 2009, Medvedowsky enclenche en effet le processus pour se débarrasser de Jean-Louis Jaubert, arrivé trois ans plus tôt avec le soutien d'Alexandre Guérini. Il veut le remplacer par son collaborateur le plus proche, Olivier Sana. Alexandre Guérini vole alors au secours de son protégé : il multiplie les appels auprès de Rémy Bargès, le directeur de cabinet de son frère au CG 13, puis intervient directement auprès de Medvedowsky. Les deux hommes déjeunent notamment ensemble le 28 mai. La décision est-elle prise lors de l'entrevue ou reste-t-elle en suspens ? Toujours est-il que le contrat de Jaubert, qui devait se terminer à l'automne, sera prolongé d'un an...
"Laisse-moi faire"
Le 8 juin, saisi d'un recours, le Conseil d'État annule la réélection de Maryse Joissains à la mairie d'Aix. Battu en 2008, Medvedowsky semble hors-jeu pour le scrutin qui est alors organisé en urgence et il est prévu que la tête de liste revienne à André Guinde. Pour autant, "Medvé" ne désarme pas. En témoigne un SMS qu'il adresse le 11 juin en fin d'après-midi à Alexandre Guérini : "Il paraît que Guinde fait chier... J'ai eu de Peretti, on avance". Réponse immédiate du chef d'entreprises : "Laisse-moi faire". Satisfaction de Medvedowsky : "C pour ça que je t'envoyais texto ! Merci de ton aide". Le lendemain, André Guinde voit l'investiture lui passer sous le nez lors d'une réunion houleuse : c'est bien Medvedowsky qui est désigné pour défier Maryse Joissains. Quelques jours plus tard, il s'associera au MoDem de François-Xavier de Peretti.
Entendu la semaine dernière comme témoin, Alexandre Medvedowsky juge "absurde" de faire un lien entre son investiture socialiste en 2009 et le maintien de Jean-Louis Jaubert à la direction de l'Arbois : "Si cela se passe sur une même période, je n'y suis pour rien et cela ne veut pas dire qu'il y a un rapport entre les deux". Une défense qu'il a tenue au cours de son audition, lors de laquelle il a également été interrogé sur un marché de construction attribué en 2007 par l'Arbois. Ce qui n'a pas empêché les enquêteurs de poursuivre sur la piste électorale : André Guinde a à son tour été entendu hier.
Au printemps 2009, Medvedowsky enclenche en effet le processus pour se débarrasser de Jean-Louis Jaubert, arrivé trois ans plus tôt avec le soutien d'Alexandre Guérini. Il veut le remplacer par son collaborateur le plus proche, Olivier Sana. Alexandre Guérini vole alors au secours de son protégé : il multiplie les appels auprès de Rémy Bargès, le directeur de cabinet de son frère au CG 13, puis intervient directement auprès de Medvedowsky. Les deux hommes déjeunent notamment ensemble le 28 mai. La décision est-elle prise lors de l'entrevue ou reste-t-elle en suspens ? Toujours est-il que le contrat de Jaubert, qui devait se terminer à l'automne, sera prolongé d'un an...
"Laisse-moi faire"
Le 8 juin, saisi d'un recours, le Conseil d'État annule la réélection de Maryse Joissains à la mairie d'Aix. Battu en 2008, Medvedowsky semble hors-jeu pour le scrutin qui est alors organisé en urgence et il est prévu que la tête de liste revienne à André Guinde. Pour autant, "Medvé" ne désarme pas. En témoigne un SMS qu'il adresse le 11 juin en fin d'après-midi à Alexandre Guérini : "Il paraît que Guinde fait chier... J'ai eu de Peretti, on avance". Réponse immédiate du chef d'entreprises : "Laisse-moi faire". Satisfaction de Medvedowsky : "C pour ça que je t'envoyais texto ! Merci de ton aide". Le lendemain, André Guinde voit l'investiture lui passer sous le nez lors d'une réunion houleuse : c'est bien Medvedowsky qui est désigné pour défier Maryse Joissains. Quelques jours plus tard, il s'associera au MoDem de François-Xavier de Peretti.
Entendu la semaine dernière comme témoin, Alexandre Medvedowsky juge "absurde" de faire un lien entre son investiture socialiste en 2009 et le maintien de Jean-Louis Jaubert à la direction de l'Arbois : "Si cela se passe sur une même période, je n'y suis pour rien et cela ne veut pas dire qu'il y a un rapport entre les deux". Une défense qu'il a tenue au cours de son audition, lors de laquelle il a également été interrogé sur un marché de construction attribué en 2007 par l'Arbois. Ce qui n'a pas empêché les enquêteurs de poursuivre sur la piste électorale : André Guinde a à son tour été entendu hier.