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Air France : où est la violence ?

Perspective communiste

Pour Pascal Savoldelli, président du groupe Front de gauche (PCF-PG-Citoyens) du Conseil départementale du Val-de-Marne, ces arrestations sont aux antipodes de la réponse que la compagnie et l’Etat actionnaire doivent apporter à la demande de l’ensemble des syndicats d’Air France, pour que s’ouvre enfin une concertation sur la stratégie de développement de l’entreprise, sur le maintien de l’emploi et sur les capacités d’investissements

Ce lundi matin, six salariés travaillant dans la branche Cargo ou à Air-France Industries ont été interpellés à leur domicile, puis placés en garde à vue.

Ces interpellations feraient suite aux plaintes déposées pour « violences », « entraves au CCE » et « dégradations », à l’issue de la puissante journée de mobilisation de l’ensemble des personnels de la compagnie, mobilisés le 5 octobre dernier - jour du Comité central d’entreprise - pour manifester leur refus d’un nouveau plan de suppression de 2 900 postes.

Ces arrestations sont aux antipodes de la réponse que la compagnie et l’Etat actionnaire doivent apporter à la demande de l’ensemble des syndicats d’Air France, pour que s’ouvre enfin une concertation sur la stratégie de développement de l’entreprise, sur le maintien de l’emploi et sur les capacités d’investissements.

Cette attitude répressive est totalement étrangère à la réponse qui doit être apportée à la demande des syndicats d’un « véritable dialogue social », au moment même où des discussions reprennent.

Faut-il rappeler que depuis 2008 avec le plan Transform, ce sont 15 000 postes qui ont déjà été supprimés chez Air France.

Où est la violence ? De quelle violence parle-t-on ? … Des « images qui font mal à notre pays » et de leurs conséquences « sur l’attractivité » de la France ou de cette violence sociale et de ce désespoir qui touchent toutes les populations, de l’ouvrier au cadre en passant par le technicien ?

Le dialogue social ne peut se réduire à satisfaire toujours davantage les appétits du Medef !

Chez Air France comme dans d’autres entreprises, seul un projet industriel fondé sur un développement fédérateur et ambitieux pourra susciter l’adhésion de l’ensemble des salariés.

Air France et l’Etat actionnaire doivent répondre à cette exigence des organisations syndicales. Ils doivent retirer leurs plaintes et cesser de criminaliser les actions revendicatives et syndicales.


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