15000 manifestants à Toulouse, 3000 à Saint-Nazaire, 1500 à Nantes, 2000 à Méaulte… ont défilé dans la matinée du 6 mars contre le plan de restructuration d’Airbus.

Après un appel à la grève très largement suivi ce matin, le prochain rendez-vous sera européen puisqu’un rassemblement est annoncé à Bruxelles le 16 mars. Pour Bernard Thibault, qui participait ce matin au cortège toulousain, "on n’est plus tout à fait dans la situation où on nous expliquait que l’avenir d’Airbus était uniquement, et avant tout, l’affaire des seuls actionnaires. D’autres paramètres doivent être pris en compte et notamment ce que disent les salariés".

90% des salariés étaient en grève aujourd'hui

A Nantes, les salariés d'Airbus ont été rejoints dans la rue, par solidarité, par des agents de la Fonction publique. Des salariés d'Alcatel et de Walor, un sous-traitant pour l'automobile de Léger (Loire Atlantique), également menacés par des plans sociaux s'étaient joints au cortège.

"Arrêter le plan Power 8, c'est ce qu'on entend au fond de toutes les gorges", a résumé Joseph Fleury, délégué FO à Airbus Nantes, plutôt satisfait de la mobilisation, malgré la pluie battante. "C'est maintenant à la direction de prendre la température de ce qui s'est passé ce matin. elle doit la prendre vite", a-t-il prévenu. "Sinon ce sera l'épreuve de force, la grève totale".

Pour sauver l'entreprise des appétits des actionnaires, il faut nationaliser Airbus!