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Perspective communiste

Ils ont osé le faire: Parents chômeurs, les enfants paieront

Les principaux leaders de la coalition SPD-CDU/CSU: Edmund Stoiber (CSU), CDU: Angela Merkel, Franz Müntefering (SPD) et Matthias Platzeck (secrétaire général du SPD)
Les principaux leaders de la coalition SPD-CDU/CSU: Edmund Stoiber (CSU), CDU: Angela Merkel, Franz Müntefering (SPD) et Matthias Platzeck (secrétaire général du SPD)
En matière de lutte contre les chômeurs, et non « contre le chômage », comme on le prétend parfois hypocritement, l’Allemagne s’affirme année après année comme le gigantesque laboratoire à ciel ouvert du néolibéralisme galopant.

Sous Schröder (SPD -socialiste), on s’en souvient, la réforme dite Hartz IV avait profondément assoupli le marché du travail : baisse du niveau d’indemnisation des salariés privés d’emploi, obligation d’accepter tout travail proposé (salaire et qualifications ne pouvant entrer en ligne de compter pour justifier un refus), conditionnement drastique du versement des allocations, diminution spécifique pour les jeunes et potentiels refuzniks des jobs précaires, etc.

Avec la « Grosse Koalition » désormais en place, le travail de sape de la protection sociale se poursuit d’arrache-pied. Dernière idée en date : Ronald Pofalla, secrétaire général de la CDU-CSU (droite chrétienne-démocrate, le parti de la chancelière Angela Merkel-conservateur), veut contraindre les enfants à prendre en charge leurs parents quand ils sont chômeurs de longue durée. Une telle mesure présente, au moins, deux avantages pour les chrétiens conservateurs : c’est efficace pour les dépenses publiques (les indemnisations sont moins nombreuses) et, en plus, c’est un retour aux pratiques de solidarité et débrouille familiale d’avant Bismarck, chancelier « inventeur » en 1883 des assurances sociales (maladie, vieillesse et, plus tard, chômage), financées par la cotisation.

Si l’on vous dit qu’avec la coalition SPD-CDU/CSU, l’Allemagne fonce à toute allure vers le XIXe siècle, ce n’est pas forcément exagéré.


Commentaires (5)
1. océane le 12/08/2006 14:54
Alors en Allemagne aussi c'est " come back to the -no-futur"? s'étonne-t-elle la naÎve !
Tu crois qu'en France, c'est mieux, quand les parents sont obligés de garder leurs enfants chez eux jusqu'à plus de trente ans parce qu'ils ne trouvent pas de boulot ?
Elle a bon dos tiens la famille ;-) Biensûr, une solidarité familiale tacite s'avère normale, mais utiliser les liens familiaux pour imposer des lois, c'est le bouquet !
Les politiques n'ont vraiment plus d'idée et de créativité pour en venir à de telles aberrations ! Normal, ils restent au pouvoir ad vitam eternam, pas de renouvellement et voilà le résultat ! Vive le turn over en politique ;-)
Qui a parlé d'ingérence?
2. guy queytan le 12/08/2006 20:22
Bonsoir Nicolas

Encore un exemple de progrès social de style "Europe libérale"....
Nos sociétés deviennent de moins en moins solidaires avec leurs exclus et le Capitalisme sauvage se met en place de maniére sournoise , quand au bon Peuple , il somnole devant la TV en engloutissant son BIG-MAC tandis qu'un grand nombre d'élus rêve de pouvoir préserver ses priviléges ! ! !
Nos Syndicats ronronne et nos partis politique se cherche.....quelle misére !
Fraternellement
Guy
3. Nicolas le 12/08/2006 20:45
Helas Hélène et Guy vous n'etes pas loin de la vérité

la sclérose politique et les renoncements ont conduit a cette situation, les syndicats partant a la recherche de l'attitude "responsable" et "ouvert au dialogue" ont conduit a une désyndicalisation massive, resultat, en allemagne sa fait plus mal qu'en France, ceci grâce la charte d'amien qui distingue syndicats et parti politique (ce qui n'existe pas en allemagne, puisqu'ils sont tous liés au SPD, il sont même la pompe a fric du SPD).

Il est grand temps de retrouver nous aussi nos valeures idéologiques, car la bourgeoisie elle ne les a pas oubliées!
vive la dictature du prolétariat (ou je sais le PC y a renoncé en 1974, pfff les pipots)

fraternellement
4. la cara le 13/08/2006 11:34
Bonjour à vous tous, si les gens ne se mobilisent pas, ça va nous pendre au nez ce genre d'abération!
Mais où sont donc passés les résistants à la bétise politique?
fratenellement
5. Nicolas le 13/08/2006 12:35
Avec les années mitterand, on a fait croire aux gens que sa ne servait plus a rien de se mobiliser car les politique etaient la! aujourd'hui avec le renoncement de la social-democratie (PS) et la faiblesse du PC, il y a une crise social qui est difficile a surmonter, l'absention est un signe de cette crise, tout comme le vote protestataire d'extreme droite.
l'individualisme bourgeois a remplacé la conscience de classe qui a fait la force de la classe ouvriere jusqu'en 1981.
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