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Appel à l'action contre l'interdiction du communisme en Pologne

Perspective communiste

20 partis communistes et ouvriers adressent un message d'alerte face à l'acharnement anticommuniste en Pologne - traduction Nico Maury

La persécution anticommuniste en Pologne s'intensifie et les autorités de l'État tentent de criminaliser l'activité communiste en modifiant le code pénal. C'est un élément de la campagne anti-communiste visant à interdire le Parti communiste de Pologne. Les changements légaux font également partie de la persécution, et font suite à un procès de membres du KPP et du comité de rédaction du journal "Brzask", qui a duré environ trois ans et demi, et qui a vu l’acquittement de ces derniers en janvier. En parallèle, les autorités polonaises dressent d'autres obstacles à l'activité communiste, falsifient l'histoire et détruisent tout ce qui a trait au communisme et à la Pologne populaire.

Les amendements au code pénal, y compris l'interdiction de l'activité communiste (article 256), sont publiés à peine 10 jours avant les élections au Parlement européen. Cela signifie que des peines plus lourdes et inacceptables sont proposés à des crimes punissables. Les changements sont nombreux et concernent 105 articles sur 360 du code. Le gouvernement a présenté les changements en réaction au scandale de pédophilie parmi les prêtres catholiques. Cependant, seuls quelques amendements concernent cette affaire.

Les changements réactionnaires ont été effectués très rapidement. Le 14 mai, le projet a été envoyé au parlement par le gouvernement. Le lendemain, la Sejm (chambre basse) a entamé la procédure législative. Le 16 mai, celle-ci a été votée et adoptée par le Sejm. Plus tard, le projet de loi a été transmis à la chambre haute - le Sénat, qui a ajouté 43 autres amendements et qui doit maintenant être voté au Sejm. Le gouvernement est majoritaire dans les deux chambres, de sorte qu'il n'aura aucun problème à adopter ces amendements. Ensuite, la nouvelle loi devrait être signée par le président. Un grand nombre d'avocats estiment que les modifications du code constituent une violation de la Constitution et des droits de l'homme. Cependant, la Cour constitutionnelle est actuellement contrôlée par les juges nommés par le gouvernement.

L'article 256 amendé interdit le communisme et l'assimile au nazisme et au fascisme. Auparavant, il pénalisait la promotion des "systèmes fascistes ou autres systèmes totalitaires de l'État". Il y a 10 ans déjà, on tentait d'interdire les symboles communistes avec le même article, des protestations en 2011 on touché le pays, la Cour constitutionnelle annulait cet article. Cependant, ces dernières années, la loi a été très largement utilisée, comme le montre le procès du KPP et du "Brzask". La nouvelle version de la loi interdit l'idéologie, les symboles ou tout autre contenu (impressions, enregistrements), ainsi que la présentation et la possession de tout symbole. Le nouveau code augmente également la peine en passant de 2 à 3 ans d'emprisonnement.

Les partis communistes s'opposent à la campagne anticommuniste et à la pénalisation des idées communistes en Pologne. Nous demandons l'arrêt immédiat de toutes les poursuites contre les communistes :

Parti communiste du Bangladesh
Parti socialiste ouvrier de Croatie
AKEL (Chypre)
Parti communiste de Bohême et de Moravie
Parti communiste de Grèce
Parti des travailleurs hongrois
Tudeh Party of Iran
Parti communiste du Kurdistan Irakien
Parti communiste (Italie)
Parti communiste jordanien
Parti communiste libanais
Parti communiste palestinien
Parti communiste portugais
Parti socialiste roumain
Parti communiste de la Fédération de Russie
Parti communiste des travailleurs d'Espagne
Parti communiste du peuple d'Espagne
Parti communiste syrien (unifié)
Parti communiste de Turquie
Parti communiste d'Ukraine


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