Après Vilvorde en 1997, Le PS au pouvoir se résout à la fermeture de l'usine PSA d'Aulnay
Perspective communiste
Le rapport gouvernemental juge inévitable le plan de réduction d'effectifs du constructeur
Le changement de ton est saisissant. Très virulent avant l'été contre le plan de 8000 suppressions de postes annoncé par la direction de PSA - François Hollande le jugeant «inacceptable» -, le gouvernement valide désormais la nécessité d'une restructuration et accepte la fermeture de l'usine d'Aulnay.
Arnaud Montebourg a dit «clairement que PSA est réellement en difficulté et a besoin de restructuration», soulignait mardi une source syndicale, à Bercy, après la réunion où le ministre du Redressement productif a présenté le rapport de l'expert gouvernemental Emmanuel Sartorius sur la situation du constructeur. Alors qu'Arnaud Montebourg se demandait en juillet si PSA était ou non «un malade imaginaire» et s'en prenait violemment à la famille Peugeot, il a donc considérablement tempéré son discours...
Ce revirement s'appuie sur le rapport Sartorius, dont le diagnostic est très proche de celui brossé par la direction du groupe en juillet. Le contraire aurait été étonnant, puisque la synthèse de l'expert se fonde essentiellement sur des entretiens avec six membres de la direction générale, qui ont fourni des informations financières «publiques». Les représentants des salariés ont également été rencontrés.
Constatant le problème de surcapacités de production de PSA en Europe, rendu criant par la chute des ventes sur le Vieux Continent, le rapport souligne que «la nécessité, dans son principe, d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est malheureusement pas contestable». Cette restructuration est d'autant plus «urgente» que le groupe «connaît un rythme de consommation de cash intenable». PSA a indiqué brûler 200 millions d'euros de trésorerie par mois.
Même s'il accepte le principe d'une restructuration, Arnaud Montebourg a appelé direction et syndicats à «un dialogue social exemplaire», au cours de réunions «tripartites», avec l'État pour arriver à «renégocier, reformater et réduire le plan social» du groupe. PSA est prêt à avoir l'État à la table des discussions sur la question de la «revitalisation des sites d'Aulnay et de Rennes». Mais sur le plan social lui-même et son ampleur, le constructeur, qui s'est engagé à ne procéder à aucun licenciement sec, préfère s'en tenir à une forme classique de négociation avec les syndicats.
De son côté, François Hollande, en déplacement à Rennes, a déclaré que «les pouvoirs publics feront tout pour que nous puissions réduire les suppressions de poste. C'est l'objet de la négociation qui va s'ouvrir». Dimanche soir, semblant se désengager du dossier, il avait précisé que c'était aux partenaires sociaux de «négocier».
Pour leur part, plusieurs syndicats se sont montrés sceptiques sur l'étude. «L'expert a repris tous les arguments de la direction. Tout est soit disant inéluctable», a réagi Jean-Pierre Mercier, de la CGT. «Nous attendons les résultats du rapport Secafi, un véritable expert, pour donner notre position. Les mesures sont-elles démesurées par rapport à la situation? Faut-il 8000 suppressions de poste?», s'interroge Franck Don, de la CFTC.
Arnaud Montebourg a dit «clairement que PSA est réellement en difficulté et a besoin de restructuration», soulignait mardi une source syndicale, à Bercy, après la réunion où le ministre du Redressement productif a présenté le rapport de l'expert gouvernemental Emmanuel Sartorius sur la situation du constructeur. Alors qu'Arnaud Montebourg se demandait en juillet si PSA était ou non «un malade imaginaire» et s'en prenait violemment à la famille Peugeot, il a donc considérablement tempéré son discours...
Ce revirement s'appuie sur le rapport Sartorius, dont le diagnostic est très proche de celui brossé par la direction du groupe en juillet. Le contraire aurait été étonnant, puisque la synthèse de l'expert se fonde essentiellement sur des entretiens avec six membres de la direction générale, qui ont fourni des informations financières «publiques». Les représentants des salariés ont également été rencontrés.
Constatant le problème de surcapacités de production de PSA en Europe, rendu criant par la chute des ventes sur le Vieux Continent, le rapport souligne que «la nécessité, dans son principe, d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est malheureusement pas contestable». Cette restructuration est d'autant plus «urgente» que le groupe «connaît un rythme de consommation de cash intenable». PSA a indiqué brûler 200 millions d'euros de trésorerie par mois.
Même s'il accepte le principe d'une restructuration, Arnaud Montebourg a appelé direction et syndicats à «un dialogue social exemplaire», au cours de réunions «tripartites», avec l'État pour arriver à «renégocier, reformater et réduire le plan social» du groupe. PSA est prêt à avoir l'État à la table des discussions sur la question de la «revitalisation des sites d'Aulnay et de Rennes». Mais sur le plan social lui-même et son ampleur, le constructeur, qui s'est engagé à ne procéder à aucun licenciement sec, préfère s'en tenir à une forme classique de négociation avec les syndicats.
De son côté, François Hollande, en déplacement à Rennes, a déclaré que «les pouvoirs publics feront tout pour que nous puissions réduire les suppressions de poste. C'est l'objet de la négociation qui va s'ouvrir». Dimanche soir, semblant se désengager du dossier, il avait précisé que c'était aux partenaires sociaux de «négocier».
Pour leur part, plusieurs syndicats se sont montrés sceptiques sur l'étude. «L'expert a repris tous les arguments de la direction. Tout est soit disant inéluctable», a réagi Jean-Pierre Mercier, de la CGT. «Nous attendons les résultats du rapport Secafi, un véritable expert, pour donner notre position. Les mesures sont-elles démesurées par rapport à la situation? Faut-il 8000 suppressions de poste?», s'interroge Franck Don, de la CFTC.
