Perspective Com
Après le vote de la loi sur les 35 heures

Nicolas Maury

Lettre aux dirigeants syndicaux

10 heures de travail par jour, 48 heures par semaine, 405 heures supplémentaires par an sans avoir à en demander l’autorisation à l’Inspection du Travail, sans que les salariés puissent refuser, c’est la nouvelle règle. 235 jours de travail pour les salariés au forfait-jour, c’est 47 semaines de travail sans jours fériés. Parisot en rêvait, le gouvernement Sarkozy-Fillon l’a fait. Et tout ça, comme tous les mauvais coups, comme le CPE, comme le CNE…

Et pendant ce temps, vous, dirigeants syndicaux, vous participez aux consultations, tables rondes et autres concertations, comme si de rien n’était. Côté riposte, la CGT annonce une action offensive en octobre, pour FO, c’est une action en septembre. Votre message est clair : « Messieurs du gouvernement continuez ! ». Que vous le vouliez ou non, vous votez Sarkosy.

Écoutez ce qui se dit dans les ateliers, dans les usines, dans les bureaux : Arrêtez de participez, de vous concertez avec ce gouvernement. Avec la loi de « démocratie sociale », on voit où cela amène et ce que cela apporte. Arrêtez vos divisions, arrêtez la division ! Exigez le retrait de cette loi de « démocratie sociale » !

Appelez à une gigantesque manifestation, tous ensemble, en même temps, au même endroit, là où se votent les lois, à l’Assemblée Nationale


Commentaires (1)
1. Tourtaux Jacques le 16/07/2008 07:36
Notre peuple est victime de la collaboration... pour ne pas dire plus des pseudos partenaires sociaux. Ceux-ci, toutes tendances syndicales confondues se complaisent dans le ridicule de cette appellation. Les dirigeants syndicaux ont, depuis longtemps perdu de vue notre bel idéal qu'est la lutte des classes. C'est pour eux tellement plus flatteur d'être considérés comme des personnages importants. Ces alliés de circonstance du patronat et du gouvernement ne semblent pas se rendre compte qu'ils se discréditent aux yeux des travailleurs qu'ils ont pour mission de défendre.

Pour faire face à d'aussi graves carances indignes de syndicalistes sérieux et responsables, une seule issue : l'Union à la base de toute la classe ouvrière de ce pays pour construire ensemble et en même temps un grand mouvement revendicatif et de luttes pour la défense de nos acquis et de nos intérêts de classe. Ce grand mouvement doit impérativement déboucher sur une grève générale reconductible pour écarter du pouvoir la dictature de celui qui se prend pour l'empereur de l'Europe.
Jacques Tourtaux


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