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Au Chili, une Loi Travail pour renforcer le droit de grève et les syndicats

Perspective communiste

Alors qu'en France, le gouvernement "socialiste" entend casser les droits des travailleurs avec la Loi Travail de Myriam El Khomri, Au Chili le processus est inverse : Renforcer le droit de grève et le rôle des syndicats - article et traduction Nico Maury

Le projet de réforme du marché du travail présenté au Chili doit permettre d'en finir avec le code édicté il y a 35 ans par le dictateur Augusto Pinochet. Le 6 avril dernier, le Congrès (Parlement) chilien a largement approuvé la Loi Travail. La socialiste Michelle Bachelet (Présidente du pays) n'est pas Salvador Allende, mais plutôt une sociale-démocrate modérée. Malgré un patronat fort et une droite (héritière de la dictature de Pinochet) toujours implantée,

Renforcer le droit de grève

Le projet de loi interdit le remplacement des grévistes par d’autres travailleurs, un élément clé de la norme établie en 1979 par le dictateur Pinochet pour combattre le droit de grève.

Le droit de grève est étendues aux entreprises et services où jusqu'à présent il était interdit. L'armée, la santé, les entreprises liées au tourisme ... passe d'une interdiction du droit de grève à une réglementation de ce dernier (service minimum).

La loi du travail d’Augusto Pinochet n’autorisait les grèves que dans le cadre des négociations au sein d’une entreprise, les interdisant par exemple pour des thématiques sociales plus générales. Sous la dictature du général chilien (1973-1990) des centaines de dirigeants syndicaux ont été persécutés, torturés, envoyés en exil ou assassinés.

Remettre les syndicats au cœur des négociations

Il rétablit aussi la négociation collective entre syndicats et plusieurs entreprises. L'un des principaux points de la réforme du travail prévoit la possibilité de mettre en place des négociations collectives et mettre aux cœurs de ces dernières les syndicats.

Les syndicats gagnent des droits nouveaux et deviennent incontournables. Les patrons ne peuvent plus avoir recours à des référendums pour contrer les avis des structures syndicales. La loi renforce le rôle des syndiqués.

Les syndicats peuvent négocier des droits nouveaux puisque leurs compétences est renforcée.

La réforme suscite une vive résistance du milieu patronal, mais est soutenue par la Centrale unitaire de travailleurs (CUT), la plus grande confédération syndicale du pays.

Pour plus de détail voir le site du syndicat CUT


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