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Au nom de l'impérialisme : Deux soldats français tués en Afghanistan et trois autres blessés

Nicolas Maury

Deux soldats français, dont un officier, ont été tués et trois autres blessés aujourd'hui lors de combats en Afghanistan, portant à quarante-sept le nombre de militaires français tués dans ce pays depuis décembre 2001

L'officier et le soldat, tous deux du 21ème Régiment d'infanterie de marine de Fréjus (Var), ont été grièvement blessés par balles lors d'une opération au sud de Tagab (nord-est de Kaboul) et sont décédés des suites de leurs blessures, a précisé la présidence.

«Ces militaires ont payé de leur vie l'engagement de la France au service de la paix et de la sécurité du peuple afghan», a-t-elle ajouté, précisant que trois autres soldats «ont été blessés au cours de la nuit, au début de l'opération».

Selon le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées à Paris, les cinq militaires français appartiennent au 21e RIMa.

Le premier accrochage, a-t-il précisé, s'est produit «en milieu de nuit, alors que les unités rejoignaient leurs positions», dans la vallée de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul.

«Prises sous le feu des insurgés, les forces françaises ont répliqué par un tir de mortier sur la position ennemie pendant le dégagement des blessés», a-t-il expliqué.

Toujours selon le colonel Burkhard, les trois soldats «ont été ramenés dans un blindé vers la base de Tagab avant d'être évacués par hélicoptère sur l'hôpital militaire français, situé sur l'aéroport international de Kaboul».

«Puis, quelques heures plus tard, en milieu de matinée, non loin de là, à l'entrée de la vallée de Bedraou, deux de nos camarades du 21e RIMa ont été mortellement blessés lors d'un nouvel échange de tirs alors que leur unité était en cours de désengagement», a-t-il pousuivi.

Selon le porte-parole, ils participaient à une «opération de contre-insurrection, conduite en liaison avec les forces de sécurité afghanes visant à désorganiser les réseaux d'insurgés dans la vallée de Tagab».

C'est également au niveau de la vallée de Bedraou qu'avait été tué un sous-officier du 13e régiment du génie de Valdahon (Doubs), début juillet dans l'explosion d'une mine artisanale. Les deux journalistes de France Télévisions ont été enlevés dans cette région.

Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé dans son communiqué «son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes» et condamné «avec la plus grande fermeté les attaques meurtrières des insurgés contre nos soldats».

Il a exprimé «la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au sein de la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité» déployée en Afghanistan sous commandement de l'Otan.

Exprimant sa «tristesse», Hervé Morin (Défense) a «salué l'engagement et la détermination des soldats français pour le retour de la stabilité, le rétablissement de la paix et le développement en Afghanistan».

Quelque 3.750 militaires français sont engagés sur le théâtre afghan, la plupart étant stationnés en Kapisa et dans le district voisin de Surobi, plus au sud.

L'Otan a annoncé lundi la mort de quatre soldats des forces internationales, parmi lesquels un Américain. La Hongrie a précisé ensuite que l'un de ses militaires était décédé, les deux autres étant vraisemblablement les Français.

Ces décès portent à 455 le nombre de soldats étrangers (dont 295 Américains) ayant trouvé la mort en Afghanistan depuis le début de l'année, contre 520 pour toute l'année 2009, selon un bilan de l'AFP établi à partir du site indépendant icasualties.org.


Commentaires (1)
1. alain Giraud le 24/08/2010 19:25
( 455 le nombre de soldats étrangers (dont 295 Américains) ayant trouvé la mort en Afghanistan depuis le début de l'année )
et combiens d'innocents afghants..hommmes enfants et viellards...cela ont ne le dis pas evidament
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