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Audition Morin / Kouchner : le gouvernement ne peut se contenter d’approximations

Nicolas Maury

L’audition ce jour à l’Assemblée nationale des Ministres des Affaires étrangères et de la Défense sur la situation en Afghanistan éclaire de manière saisissante et très préoccupante l’embarras d’un Gouvernement qui, à l’évidence, ne sait pas dans quelle direction aller

Audition Morin / Kouchner : le gouvernement ne peut se contenter d’approximations
Outre le désaccord public entre Hervé Morin et Bernard Kouchner sur l’emploi du mot « guerre », cette audition n’apporte aucune réponse claire aux questions que tout le monde aujourd’hui se pose : quelle évaluation précise de la situation ?

Quel bilan d’une politique française qui s’est alignée sur les Etats-Unis et entend s’intégrer totalement dans l’organisation militaire de l’OTAN ? Quel état des lieux après les interventions étrangères et les opérations de maintien de la paix ? La France peut-elle continuer à participer et à cautionner une impasse qui alimente les extrémismes et le terrorisme ? La sécurité n’est-elle pas d’abord à trouver dans une réponse politique et la reconstruction du pays par le peuple afghan.

Voilà les enjeux. Le Gouvernement ne pourra pas se contenter d’approximations tout en indiquant, comme vient de le faire le Ministre des Affaires Etrangères, qu’il était « probable que la France essuierait de nouvelles pertes en Afghanistan ».


Commentaires (2)
1. poeuf le 30/08/2008 07:34
vendredi.

Le général Benoît Puga, sous-chef "opérations" à l’état-major des armées, et futur directeur du renseignement militaire, avait affirmé que les taliban avaient pris une "sacrée raclée" après l’embuscade.

Il avait estimé que la mission, en dépit des dix morts enregistrés dans les rangs français, était "réussie, n’en déplaise à certains tacticiens en herbe ou en chambre qui viennent porter un jugement à 7.000 km, confortablement installés dans leur fauteuil".

"L’adversaire a été mis en fuite, il a pris une sacré raclée", a-t-il dit.

Le père de Julien Le Pahun, l’un des soldats tués dans l’embuscade, s’est dit "choqué" par ces propos.

"Ce qui me choque déjà, c’est quand il (le général Puga, ndlr) parle de techniciens en herbe qui sont installés à 7.000 km dans leurs fauteuils", a réagi sur la radio RTL Joël Le Pahun.

"Mettre en fuite, c’est une réussite ?", a-t-il ensuite ironisé. "La question qui se pose, c’est pourquoi ils sont morts", a-t-il dit.

Les circonstances exactes et le déroulement de l’embuscade qui s’est produite à l’est de Kaboul sont l’objet de nombreuses interrogations depuis des jours dans la presse française et ont relancé le débat sur la présence française (3.000 soldats) en Afghanistan.

L’armée a notamment démenti des informations de presse selon lesquelles quatre soldats français avaient été capturés et exécutés.

Il s’agit des pertes les plus lourdes au combat de l’armée française depuis la guerre d’Algérie, qui avait pris fin en 1962.

Le Parti socialiste a réclamé un changement de "stratégie", tandis que le Parti communiste et l’extrême gauche ont réclamé le retrait du contingent français. Un débat sur l’Afghanistan sera organisé au cours d’une session extraordinaire du Parlement prévue à partir du 22 septembre.

Trouvé l'article dans l'humanité,et si ça s'appele pas salir leur mémoire, ça donne la nausée
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