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Autonomie : Martinique et Guyane sont "perdants"

Nicolas Maury

Après le rejet en Martinique et Guyane d'une évolution institutionnelle vers une autonomie accrue qui leur était proposée par référendum dimanche

"La Martinique et la Guyane sont les "perdants" du référendum de dimanche au cours duquel les électeurs ont dit non à une autonomie accrue de leur département, soulignant que "la question sociale reste entière" dans ces îles.

"La question institutionnelle a sans doute paru bien éloignée des réponses qu'il convient d'apporter à la crise sociale qui affecte durement ces territoires".

"De plus, les partisans du non" ont fait "appel à des réflexes de crainte et au chantage à la perte des acquis sociaux hérités de la départementalisation". "C'est sans doute la Martinique et la Guyane qui sont les perdants de cette consultation, quand la question des moyens d'un développement endogène est décisive".


"La réponse apportée par les populations à l'évolution institutionnelle ne solde pas la question de l'intervention de l'Etat en faveur de l'application des accords issus du mouvement social de début 2009. La question sociale reste entière et il convient d'y apporter les solutions". (Communiqué de presse)

Alfred Marie-Jeanne, député et président de la Région Martinique : "Il n'y a qu'une seule et unique perdante, c'est la Martinique. La victoire du non est "en grande partie le salaire de la peur distillée de manière insidieuse et perfide" et "la marche vers l'émancipation et la responsabilité, doit rester plus que jamais à l'ordre du jour des revendications martiniquaises" (déclaration).


Autonomie : Martinique et Guyane sont
Deux départements français d'outremer, la Martinique et la Guyane, ont rejeté dimanche par référendum un statut leur octroyant plus d'autonomie, signalant dans un climat social fragile leur volonté de conserver la tutelle protectrice de l'Etat français.

La Martinique (Antilles, 400.000 habitants) et la Guyane (Amérique du Sud, 200.000 habitants) devaient choisir d'adopter ou non le statut qui encadre la plupart des autres territoires d'outre-mer. Ce dernier permet des adaptations aux "intérêts propres" de chaque collectivité et éventuellement plus d'autonomie.

Les électeurs ont dit non à 69,8% en Guyane et à 78,9% en Martinique (avec une participation respective de 48,16% et 55,35%), selon les résultats officiels.

Le référendum s'est tenu dans un contexte de fébrilité sociale, un an après des émeutes qui avaient embrasé pendant 44 jours une autre île française des Antilles, la Guadeloupe.


Commentaires (1)
1. dza le 11/01/2010 22:56
Oauih bof pour le texte...à côté de la plaque si je me permets !!!!!!

car l'autonomie renforcée proposée par Sarkozy c'était ni plus ni moins qu'un "largage" sociale des Antilles avec les conséquences terribles pour les travailleurs de ces deux pays (et faut pas regarder très loin pour voir quel avenir était possible)...ce que les masses antillaises ont pigés et ont rejetté (à quoi bon être gouverné par des "barons-bourgeois antillais" si on crève socialement !!!)...donc faut faire gaffe à ce que l'on raconte car pour le coup Sarkozy, son gouvernement et certains élus locaux (de droite comme de gauche) ont bel et bien perdu ce matin et en outre ils non pas pu divisé les travailleurs des antilles qui restent fortement unis (voir le succès de la manif du LKP en Gwada) après les mouvements de 2009....c'est ce que je retiens en tant que communiste, internationaliste et partisan de l'autodétermination des peuples (quand le peuple le souhaite et à sa sauce...et certainement pas à la sauce de la bourgeoisie locale et métro)
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