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Berlusconi veux fermer l’Unità

Perspective communiste

Berlusconi continue son offensive contre la presse qui le critique : il attaque le quotidien l'Unita pour diffamation et demande 3 millions d'euros de dommages et intérêts à l'ancien "Organe central du Parti Communiste Italien" devenu démocrate aujourd'hui

Berlusconi veux fermer l’Unità
L'Unita, qui accuse Berlusconi de vouloir le faire disparaître. En évoquant les "Fascistes", le quotidien reproduit la Une de son premier numéro publié le 12 février 1924 alors qu'il était le journal officiel du Parti Communiste Italien (PCI). Fermé au début des années 90, le journal est reparu mais sans lien avec le communisme puisque proche des démocrates de gauche (aujourd'hui Parti Démocratique).

Ce communiqué de l’Unita est intéressant dans la mesure où il démontre les difficultés d’une presse libre face à une droite de plus en plus fascisante, que ce soit en et en France où monte de plus en plus le spectre de la peste brune.

Communiqué de la Direction de l’Unità:

Les arguments contenus dans les deux citations (dans les photos : les couvertures des deux numéros du journal "incriminés") sont formellement destinées à démontrer que l’Unità a lésé la réputation de Berlusconi, mais sur le fond ils se réfèrent à un délit non prévu par notre système juridique, celui de dit lèse majesté.

L’avocat du conteste nos opinions politiques, nos analyses (partagées par ailleurs par les éditorialistes d’autres quotidiens nationaux et internationaux qui de toute façon se réfèrent à la libre manifestation des opinions publiques garanties par l’article 21 de la Constitution) sur les rapports entre la majorité et le Vatican. Ou bien sur des jugements concernant les comportements privés du Pdt du Conseil et sur leur compatibilité avec son rôle public.

Y figure également la notion de lésion à l’honorabilité du pdt du Conseil pour avoir rapporté des jugements exprimés publiquement par Veronica Lario (épouse de Berlusconi en instance de divorce ndt) sur son comportement et ses fréquentations de filles mineures. Et même l’opinion d’une écrivaine comme Silvia Ballestra est insérée dans la liste des affirmations à ne pas publier.

Un passage de l’acte juridique produit par l’avocat du pdt du Conseil résume bien le sens global de l’initiative. “On a écrit, en faisaient passer cela pour des véritsé, que « tout aurait été caché » et qu’on aurait manipulé l’information à travers les télévisions. Et que M Berlusconi disposerait non seulement d’un tel contrôle mai en aurait même abusé et continuerait à le faire en portant atteinte au service public Rai pour ses intérêts personnels (qui consisterait en une sorte de guerre contre la télévision Sky). Et cela comme tout ce qui a été divulgué par l’Unità est une pure invention ”.

En définitive, il est “diffamatoire” même de dire que Berlusconi contrôle l’information en Italie.

Est contesté le caractère prétendument “illicite” de deux numéro entiers du quotidien dans tout ce qui se rapporte au Pdt du Conseil, à travers le mélange d’articles et commentaires, devient ainsi “diffamatoire” une ligne politique et une vision du monde dans son ensemble.

Dans les deux actes d’accusation il est impossible de trouver quoi que ce soit concernant les affirmations contestées. Il n’est donc pas possible de démontrer que celle-ci sont fondées sur des déclarations publiques.(même des déclarations faites par des députés de la république autrefois proches de Berlusconi comme Paolo Guzzanti) ou sur des déclarations déjà connues par les autorités judiciaires (comme celles de Patrizia D’Addario) et diffusées par toute la presse mondiale.

Cela clarifie les raisons des choix des avocats et la demande du payement de dommages exorbitant. Il est évident que Silvio Berlusconi, comme pendant le fascisme, veut fermer le quotidien fondé par Antonio Gramsci.

Nous ferons tout ce qui est possible pour l’empêcher. Nous lançons, à nos lecteurs et à tous les démocrates, un appel à la mobilisation pour la liberté de la presse.


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