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Bolivie. Evo Morales : 'US go home !'

Nicolas Maury

Le président bolivien Evo Morales a demandé mercredi à l’ambassadeur des États-Unis, Philip Goldberg, de quitter le pays en l’accusant d’encourager des manifestations contre son gouvernement

"L’ambassadeur des Etats-Unis conspire contre la démocratie et veut l’éclatement de la Bolivie", a affirmé Morales dans un discours prononcé au palais présidentiel de La Paz. Le chef de l’Etat bolivien a dit avoir demandé à son ministre des Affaires étrangères d’adresser à l’ambassade américaine une lettre intimant à Goldberg de "retourner d’urgence dans son pays". Le porte-parole du département d’Etat américain a rejeté les accusations boliviennes qualifiées d’"infondées" et a précisé que l’ambassade des États-Unis à La Paz n’avait reçu aucune notification de l’État bolivien.

Des protestataires ont pris d’assaut mardi des bâtiments publics dans l’est de la Bolivie pour réclamer l’attribution à leur région d’une part plus importante des revenus tirés des ressources énergétiques. Ils exigent également une plus grande autonomie de leur région et protestent contre la réforme constitutionnelle voulue par Morales, premier président indigène de l’histoire bolivienne.

Mercredi, des manifestants ont endommagé un gazoduc dans le sud du pays, forçant la société nationale énergétique YPFB à le couper, ce qui a entraîné une baisse de 10% des exportations de gaz à destination du Brésil.


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