Bolivie: Evo Morales confirmé par 60% de 'oui' au référendum
Nicolas Maury
Le président bolivien Evo Morales est confirmé à son poste avec 60% de "oui" au référendum révocatoire de dimanche contre 40% de "non", a annoncé dimanche soir la chaîne de télévision PAT
Le Président Socialiste Evo Morales (rien a voir avec la social-démocratie type PS) et son vice-président Alvaro Garcia Linera, qui avaient obtenu 53,7% de voix lors de l'élection présidentielle de décembre 2005, sont donc confirmés à leurs postes respectifs. Evo Morales, premier président indigène de ce pays andin pauvre peuplé de 10 millions d'habitants, a organisé 32 mois après son arrivée au pouvoir un référendum révocatoire remettant en jeu son mandat.
Plus de quatre millions d'électeurs boliviens, sur une population globale de 10 millions d'habitants, étaient appelés à répondre oui ou non à ces deux questions séparées:
-Etes-vous d'accord avec la continuité du processus de changement conduit par le président Evo Morales Ayma et le vice-président Alvaro Garcia Linera?
-Etes-vous d'accord avec la continuité des politiques, des actions et de la gestion du préfet du département?
Plus de quatre millions d'électeurs boliviens, sur une population globale de 10 millions d'habitants, étaient appelés à répondre oui ou non à ces deux questions séparées:
-Etes-vous d'accord avec la continuité du processus de changement conduit par le président Evo Morales Ayma et le vice-président Alvaro Garcia Linera?
-Etes-vous d'accord avec la continuité des politiques, des actions et de la gestion du préfet du département?
Le président bolivien Evo Morales a facilement remporté dimanche un référendum sur son maintien au pouvoir et s'est engagé à poursuivre les réformes socialiste qui suscitent l'hostilité de l'opposition conservatrice. "Je suis heureux qu'il ait gagné parce que M. Morales est l'un des nôtres, il appartient à la classe ouvrière comme moi", a déclaré Hector Gutierrez, un technicien en informatique âgé de 32 ans.
Depuis son entrée en fonction en 2006, Morales a entrepris d'augmenter les impôts des entreprises énergétiques étrangères et de nationaliser les entreprises de télécommunications et d'exploitation minière. Cette politique destinée à lutter contre la pauvreté lui a valu une grande popularité dans les régions montagneuses et pauvres du pays, sa base électorale andine autour de la capitale La Paz et d'El Alto.
Elle a revanche suscité l'hostilité de l'opposition libérale et social-démocrate concentrée dans quatre régions de faible altitude, riches en gisements de gaz et en terres arables, dont les gouverneurs réclament une autonomie accrue.