Perspective Com
Bolivie : crainte de coup d’état derrière la grève des policiers

Perspective communiste

Voilà six jours que les policiers boliviens sont en grève pour réclamer des hausses de salaire. Ils se sont violemment affrontés avec les partisans d’Evo Morales, à tel point que le gouvernement craint une tentative de déstabilisation politique sérieuse

"Le scénario d’un coup d’Etat se dessine", craignent conjointement Nicole Borvo et Jean-Luc Mélenchon. Dans un communiqué, ils s’expliquent : "Cela rappelle singulièrement la tentative de coup d’Etat de Septembre 2010 contre le président Correa en Equateur. Le fait que ces événements fassent suite au coup d’Etat parlementaire contre le Président Lugo au Paraguay nous interpelle."

Depuis 6 jours en effet, les policiers grévistes se sont retranchés sur la Place d'Armes, rebaptisée "kilomètre zéro", au coeur de la capitale et centre névralgique du pouvoir face au palais présidentiel et au Parlement. Les grévistes affirment vouloir "seulement un salaire digne" et réclament une augmentation de 70 %, la retraite avec plein salaire et l'annulation de la loi leur interdisant de manifester. Ils s’estiment particulièrement mal traités comparé aux militaires.
Morales de son côté estime que ses détracteurs "utilisent et trompent notre police nationale pour comploter contre la démocratie". Les négociations avec les policiers ont repris ce mercredi matin, après que des syndicats et militants, soutiens du président, se sont fait violemment dispersés par les policiers grévistes à coup de matraque et gaz lacrymogènes. Evo Morales espère encore calmer les tensions et ne souhaite pas en appeler à l’armée pour disperser les policiers.

Bolivie : Le PCF condamne les tentatives de déstabilisation

Le PCF exprime sa plus vive préoccupation face à l'escalade de la confrontation en Bolivie : une violence favorisée par des détachements de policiers qui se sont attaqués à des sympathisants du gouvernement d'Evo Morales et ont saccagé des bâtiments publics.

Ce qui semblait être une mobilisation des policiers pour revendiquer une hausse salariale, est en train de prendre les caractéristiques d'une révolte politique. Aux offres de dialogue avancées par le gouvernement, les policiers mutinés répondent par des actes d'une rare violence.

Le gouvernement d'Evo Morales, qui ne cesse d'en appeler au dialogue, dénonce des manipulations politiques et alerte sur la possibilité d'un coup d'État.

Le PCF condamne toute tentative d'instrumentalisation par la droite bolivienne des mouvements revendicatifs pour déstabiliser la Bolivie. Il affirme sa pleine solidarité avec le peuple et les forces de la gauche bolivienne.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :