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Bolivie

Nicolas Maury

Le président bolivien, Evo Morales, confronté à un vaste mouvement de haine organisé par le patronat Bolivien

Bolivie
Le président bolivien, Evo Morales, fait face à la plus grave crise de son mandat. L'opposition de droite a déclenché, vendredi 8 septembre, un mouvement de bloquage de vingt-quatre heures pour protester contre sa politique.

Cette action, lancée par les partis conservateurs, dont celui de l'ancien chef d'Etat Jorge Quiroga, et les organisations patronales, touche quatre régions sur neuf dans l'est du pays: Santa Cruz, la capitale économique de la Bolivie, Tajira, Beni et Pando, des régions riches en hydrocarbures, qui fournissent 30 % du PIB bolivien.

Premier président amérindien de Bolivie, M. Morales, qui n'a pas réussi à obtenir une majorité suffisante à l'Assemblée constituante désignée en août dernier pour entériner sa politique, se heurte à l'opposition libérale, hostile à la nationalisation des hydrocarbures et à la réforme agraire. Selon le gouvernement, le mouvement de grève est financé par les grands propriétaires terriens et les multinationales pétrolières, dont les intérêts sont affectés par les réformes du président Morales.

Le chef de l'Etat a dénoncé le mouvement, affirmant : "Quand ils parlent de grève, je sens que c'est de la haine, du mépris envers le mouvement indigène." Depuis La Paz, la ministre de l'intérieur, Alicia Muñoz, a lancé un avertissement aux "hordes fascistes", menaçant de faire intervenir la police "si elles persistaient à se montrer agressives". "Le gouvernement ne nous fait pas peur", a répliqué le préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, allié de l'ex-président Quiroga, adversaire malheureux d'Evo Morales à la dernière élection présidentielle. Le premier attentat Fasciste a éclaté devant une antenne de la télévision publique.

NO PASARAN!


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