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Brésil : Les principales centrales syndicales s'unissent pour défendre les droits sociaux et ouvriers

Perspective communiste

Après la victoire de Jair Bolsonaro à la présidence de la République ce dimanche, trois centrales syndicales ont affirmé que l'unité des travailleurs et des travailleuses était le moyen d'éviter un nouveau recul des droits sociaux et ouvriers - traduction Nico Maury

Les privatisations, la réforme des retraites sont au programme du nouveau président d'extrême droite. Pour CTB (Central dos Trabalhadores e Trabalhadoras do Brasil - proche du PCdoB, 4ème force syndicale du pays avec plus de 700 syndicats affiliés - ndlr), la lutte contre ces régressions et la défense du patrimoine public doit se faire dans les rues et au Congrès national.

"Le chemin de la classe ouvrière et de ses représentant.e.s est celui d'une résistance énergique contre la nouvelle vague réactionnaire annoncée, et il est urgent de former un large front démocratique et populaire pour la défense de la démocratie, des intérêts sociaux et de la souveraineté nationale" déclare le président national de la CTB, Adilson Araújo.

Les dirigeants de Força Sindical se sont réunis lundi et ont publié une note signée par le président par intérim, Miguel Torres. Le bureau central a réaffirmé que la défense de la démocratie exige que le nouveau président respecte les droits du travail, les droits à la retraite, les droits individuels et la liberté de presse. Selon la Força Sindical, le nouveau président et l'opposition doivent parler au nom de tou.te.s les Brésilien.ne.s.

"Força Sindical remplira son rôle historique et institutionnel: elle représentera les travailleurs et travailleuses et leur lutte pour un emploi décent, pour une retraite juste, pour la reprise de la croissance et pour la défense du patrimoine national. Nous réaffirmons la nécessité d'une unité d'action des centrales syndicales pour renforcer le dialogue avec les forces institutionnelles constituées en faveur d'un pays plus juste et plus égalitaire."

Pour la CUT (Central Única dos Trabalhadores - Premier syndicat du pays et proche du PT), Jair Bolsonaro approfondira le programme néolibéral en cours depuis le coup d'Etat de Michel Temer contre la présidente élue, Dilma Rousseff. Le Brésil connaîtra une aggravation du chômage, un réduction des salaires et une hausse du coût de la vie, avec une attaque de la sécurité sociale, des droits sociaux et la privatisation des entreprises publiques.

"En outre, il tentera de persécuter et de réprimer le mouvement syndical, les mouvements sociaux, ainsi que les secteurs démocratiques et populaires en général. Nous avons un énorme défi à relever. Il est temps que l'unité des forces démocrates-populaires s'organise. La CUT poursuivra sa trajectoire de lutte et appelle ses bases à rester mobilisées et à résister à toute attaque contre les droits et la démocratie", indique le président du syndicat Vagner Freitas.

Vermelho, journal du PCdoB


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