Buffet : « Osons prononcer le mot récession »
Nicolas Maury
Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du Parti Communiste est revenue sur la crise économique en France
« Osons prononcer ce mot, récession. Moi je lis attentivement tous les journaux économiques et ce mot y est prononcé depuis déjà plusieurs semaines. Il ne faut évidemment pas s'en réjouir, parce que récession ça veut dire perte du pouvoir d'achat, peut-être de nouveau montée du chômage, ça veut dire des entreprises qui risquent de fermer, une crise immobilière. Donc je dis "allons-y, organisons un grand débat pour voir les solutions pour lutter contre cette récession".
La question « Peut-on être le Président du pouvoir d'achat et faire des réformes ? » est intéressante, mais la question est plutôt : « Quelles réformes il faut faire pour à la fois assurer le pouvoir d'achat et aussi faire en sorte qu'on ait un budget qui se tienne, et une relance industrielle ? ».
Un exemple : par rapport aux entreprises et à cette régression industrielle dont on parle aujourd'hui, il faut qu'on ait une réforme de la fiscalité. Ça fait des mois et des mois que je prône cette idée. Il faut encourager les patrons qui veulent produire, faire de la recherche, qualifier le personnel. Aujourd'hui, on fait de l'exonération fiscale à tout va, mais pour favoriser au contraire les bas salaires, et pour laisser faire les actionnaires qui cumulent leur enrichissement.
Au contraire, essayons d'avoir une réforme fiscale qui dit : là où il y a investissement dans la recherche, dans la production de qualité, respectueuse du développement durable, dans la qualification du personnel et dans les salaires, faisons les cadeaux fiscaux nécessaires. Et là où l'entreprise a un comportement qui ne vise qu'à l'enrichissement de quelques uns, taxons.
Aujourd'hui, le gouvernement ne dit pas la vérité aux Français. On nous bassine avec la réforme sur la mise en concurrence des grands magasins, alors qu'elle est pratiquée depuis des années en France, dans d'autres pays européens et à l'échelle du monde avec l'Organisation Mondiale du Commerce ; et aujourd'hui on parle de récession. C'est un échec. »
Un exemple : par rapport aux entreprises et à cette régression industrielle dont on parle aujourd'hui, il faut qu'on ait une réforme de la fiscalité. Ça fait des mois et des mois que je prône cette idée. Il faut encourager les patrons qui veulent produire, faire de la recherche, qualifier le personnel. Aujourd'hui, on fait de l'exonération fiscale à tout va, mais pour favoriser au contraire les bas salaires, et pour laisser faire les actionnaires qui cumulent leur enrichissement.
Au contraire, essayons d'avoir une réforme fiscale qui dit : là où il y a investissement dans la recherche, dans la production de qualité, respectueuse du développement durable, dans la qualification du personnel et dans les salaires, faisons les cadeaux fiscaux nécessaires. Et là où l'entreprise a un comportement qui ne vise qu'à l'enrichissement de quelques uns, taxons.
Aujourd'hui, le gouvernement ne dit pas la vérité aux Français. On nous bassine avec la réforme sur la mise en concurrence des grands magasins, alors qu'elle est pratiquée depuis des années en France, dans d'autres pays européens et à l'échelle du monde avec l'Organisation Mondiale du Commerce ; et aujourd'hui on parle de récession. C'est un échec. »