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Buffet : une mobilisation «plus forte» que contre le CPE

Nicolas Maury

Alors que Patrick Le Hyaric, président de «L'Humanité», devrait être désigné tête de liste en Ile-de-France aux européennes, Marie-Georges Buffet se dit optimiste sur l'avenir de son parti

Près d'un mois après avoir ­nommé le directeur de la rédaction de L'Humanité, Pierre Laurent, au comité exécutif du parti comme possible successeur de Marie-George Buffet, le PCF envisage cette fois de désigner le directeur de la publication du quotidien communiste, Patrick Le Hyaric, tête de liste pour les élections européennes en Ile-de-France. Mais promis juré, L'Humanité, fondée par Jean Jaurès, n'est plus l'organe officiel du Parti communiste français.

D'ailleurs, qu'importe ! Cela n'a pas empêché lundi, pour ses vœux à la presse, le porte-parole du parti, Olivier Dartigolles, de dénoncer «le coup d'État médiatique» du président de la République qui, «après avoir imposé son ancien directeur adjoint de campagne comme numéro 2 de TFI, s'imagine rédacteur en chef de tout ce qui peut s'écrire, se raconter, se filmer».

Reconduite le mois dernier à la tête du parti, Marie-George Buffet, elle, s'est concentrée lundi sur la journée de jeudi. «C'est un formidable signe que cette année commence avec de nombreuses luttes et un appel syndical unitaire pour la mobilisation des salariés, le 29 janvier», se réjouit-elle.

L'ancienne candidate à la présidentielle (1,93 % des voix) en est persuadée : «Les communistes vont contribuer au succès de cette journée qui s'annonce forte, plus forte que le CPE et qui n'est pas un coup de colère sans lendemain.»

«Suspendre les licenciements»

Selon elle, pour sortir de la crise, «la première des urgences est de suspendre les licenciements». Affirmant «entendre les cris d'orfraie de Mme Parisot face à ce cauchemar», la responsable communiste explique qu'il faut «changer de logique». Les élections européennes, croit-elle savoir, pourraient y aider. «Changer de logique, c'est changer d'Europe», dit-elle. Pour cela, le PCF devrait conduire des «listes unitaires» avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, en rupture avec le PS.


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