CFDT
Nicolas Maury
La CFDT en congrès pour sortir de la crise interne après la crise des retraites
Des choix, des actes? pas les miens
Le secrétaire général, qui avait remplacé Nicole Notat (en 1995 elle avait accepté la réforme Juppé) à la tête de la CFDT en 2002, seul candidat à sa succession après un éprouvant premier mandat, devrait être réélu en fin de congrès. La direction sera aussi renouvelée, avec l'entrée des fédérations historiquement"rebelles" : celles des enseignants (SGEN-CFDT) et de l'équipement-transports (FGTE-CFDT).
Avec le CPE, le mandat de François Chérèque s'achève sur une note victorieuse. "La leçon du CPE, c'est que lorsqu'un gouvernement négocie une réforme et que la CFDT s'engage, la réforme se fait", a-t-il déclaré dans un entretien dans Le Parisien, dimanche 11 juin. "Lorsqu'un gouvernement ne négocie pas une réforme et que la CFDT s'oppose, elle ne se fait pas. Sans la CFDT, aucune réforme n'est possible", a-t-il affirmé, (on rigole toujours).
Mais à Grenoble, François Chérèque a aussi promis de "revenir, sans rien esquiver, sur les épisodes les plus difficiles" des dernières années : retraites, "recalculés" de l'assurance-chômage, intermittents du spectacle... Le soutien apporté par la CFDT en 2003 à la réforme des retraites, en rompant le front syndical, a provoqué une crise interne, une hémorragie de militants (Plus de 100000 en 2 ans et encore plus de 15000 cette année) et un recul aux élections professionnelles. Sans renier son engagement dans ces réformes, la direction de la CFDT a reconnu des erreurs de communication et un manque de démocratie interne. M. Chérèque a réitéré dans Le Parisien son souhait d'atteindre les 1,2 million d'adhérents.
François Chérèque a appelé, dimanche, le patronat à ouvrir des négociations (le naïf!) avec les syndicats sur l'Unedic en raison de l'immobilisme du gouvernement, affaibli notamment par la crise du CPE. "On voit bien que le gouvernement est en difficulté et puis en plus, les salariés ont un problème de confiance vis-à-vis des politiques", a déclaré le secrétaire général de la CFDT sur France 3. "Nous proposons maintenant, puisqu'il y a une période difficile, que le patronat ouvre des négociations. On doit refaire une mise à plat de l'assurance-chômage", a-t-il ajouté. François Chérèque a souligné que l'objectif serait "une mise à plat de l'utilisation des contrats de travail pour rouvrir les négociations et amener des résultats".
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