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CGT, FO et Solidaires claquent la porte des groupes de travail sur les missions de service public

Perspective communiste

Les syndicats CGT, FO et Solidaires de la fonction publique ont annoncé lundi qu'ils se retiraient des "groupes de travail" sur l'organisation d'une consultation des agents et des usagers concernant les missions de service public, qu'ils qualifient de "mascarade"

Le gouvernement prétend vouloir organiser une consultation, baptisée "forum de l'action publique", entre novembre et février 2018, par le biais d'une plate-forme numérique, de rencontres dans les territoires et en y associant les écoles, sans plus de précision à ce jour. La CGT, FO et Solidaires qualifient, ce lundi 13 novembre 2017, dans un communiqué commun l'initiative de "mascarade" qui permet au gouvernement "d'afficher un prétendu dialogue social" mais n'est "destinée qu'à légitimer les réformes structurelles d'ores et déjà décidées".

Ils rappellent que le Premier ministre Edouard Philippe a clairement exprimé dans une lettre de mission aux ministres que le programme gouvernemental "Action publique 2022" prévoyait d'abord de "répondre aux objectifs budgétaires de réduction de la dépense publique" et qu'un comité d'experts avait été chargé d'identifier des "réformes structurelles et des économies significatives et durables" dans les administrations publiques. "C'est dans ce but que le comité est invité à proposer des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions", ajoutent les syndicats, dénonçant "une politique inacceptable de privatisation des services publics".

"Le cadre et l'objectif étant ainsi arrêtés, aucune marge de discussion n'est possible", ajoutent-ils.

De son côté, la CFE-CGC a annoncé dans un communiqué qu'elle boycottait une réunion prévue lundi au ministère avec les syndicats sur les modalités et le calendrier de la consultation. Pour elle, le gouvernement "s'enlise depuis de longs mois dans une posture rigide de pseudo-dialogue social", qui "dénote un mépris intolérable des agents". "Ce sur quoi on appelle à la vigilance c'est sur ce qui suivra", estime en revanche la CFDT, qui entend continuer, comme la FSU et l'Unsa, d'assister aux "réunions d'information" prévues par le gouvernement.

L'Humanité


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