L'obstination déraisonnable n'est plus seulement l'apanage de certaines pratiques médicales, vous confirmez aujourd'hui qu'elle peut être celle d'un gouvernement. Semaine après semaine l'hostilité au CPE grandit.

Désormais, elle mobilise toutes les catégories, toutes générations confondues. Monsieur le Ministre, vous ne pouvez pas avoir raison contre le plus grand nombre. Retirez votre C.P.E.
Le semblant de dialogue entamé avec quelques patrons n'a pas de sens. Il ne s'agit plus de corriger ou de modifier à la marge une mauvaise loi, il s'agit de la retirer. C'est tout. Votre responsabilité est clairement engagée, il n'y a pas d'échappatoire. Vous voulez que le calme revienne dans les universités comme dans le pays ? Et bien, c'est simple, retirez le CPE !

Des alternatives pour l'emploi des jeunes, respectueuses du code du travail, existent. Les députés communistes vous ont d'ailleurs fait des propositions la semaine dernière, mais malgré l'intérêt que M. Borloo y a porté, votre majorité les a rejetées. Je les rappelle : 600 000 départs à la retraite vont libérer des emplois tous les ans pendant dix ans, proposez avec nous que des négociations s'ouvrent entre patronat et salariat pour préparer le remplacement de ces départs massifs.
Jeunes, moins jeunes, seniors, en bénéficieraient sans besoin de contrats au rabais, comme le CNE ou le CPE. Le bon fonctionnement des services publics exige aussi que l'accès à la fonction publique soit largement ouvert : beaucoup de jeunes pourraient y être accueillis, ne les décevez pas.

Monsieur le Premier Ministre la sortie de crise ne dépend que de vous, faites preuve de responsabilité et retirez le C.P.E.