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Carles Puigdemont nouveau Président de la Generalitat de Catalogne

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Arthur Mas, ancien Président de la Generalitat de Catalogne sort par la grande porte en cédant sa place au Maire indépendantiste de Girona (Gérone). Le blocage institutionnel a été levé par l'unité des indépendantistes juste avant l’échéance du délai légal, qui allait obliger à organiser de nouvelles élections

“Vive la Catalogne libre” (Visca la Catalunya Lliure): c’est par ces mots que le nouveau président de Catalogne, Carles Puigdemont, a salué son investiture par le Parlement dimanche 10 janvier. Il a été élu par 70 voix pour et 63 contre. Après des mois de négociations tendues, les partis indépendantistes, qui ont obtenu la majorité au Parlement de Barcelone lors des élections du 27 septembre dernier, se sont mis d’accord sur un nom. Celui de Carles Puigdemont, maire de Girona.

"Nous devons (...) lancer le processus pour créer un Etat indépendant en Catalogne, pour que les décisions du Parlement catalan soient souveraines", a-t-il lancé ce dimanche sous les applaudissements. Puigdemont a dit qu’il mettrait "toute son énergie pour mener à bien la rupture avec l’Espagne". Dans un premier temps, d’ici fin février, il va promulguer une loi pour modifier le statut de la sécurité sociale, qui verse les allocations chômage et les retraites, afin que cette sécurité sociale ne soit plus sous tutelle de l’Espagne mais sous celle de la Catalogne. Un affrontement sans merci avec Madrid et le reste du pays est assuré.



La désignation de Carles Puigdemont est le fruit d’un accord conclu in extremis entre la coalition nationaliste Junts pel Sí (Ensemble pour le oui), qui comptait jusqu’ici 62 des 135 députés dans l’hémicycle, et la CUP, un parti marxiste et indépendantiste qui avait obtenu 10 sièges. Depuis des mois, les deux forces politiques tentaient d’arriver à un accord sur la désignation du nouveau chef de l’exécutif régional. Le candidat naturel semblait être Artur Mas, le président sortant, en poste depuis 2010. Mais les députés de la CUP ont posé leur veto, bloquant l’investiture de celui qu’ils considèrent comme le grand responsable des mesures de restriction budgétaire et de la réduction des politiques sociales dans la région depuis le début de la crise. Ce n’est que sur le nom d’une présidence alternative que les deux formations ont réussi à établir un accord, selon lequel la CUP s’engage formellement à assurer la stabilité du nouveau gouvernement.


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